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La nuit est obscure et sauvage.
Un fils de l’abîme, un pâle fantôme,
erre par les champs de mon pays.
Les champs, sous la brume immense,
Semblent obscurs, froids et lointains.
Mais parfois, à l’appel d’un dieu,
la Fille des terres heureuses,
du palais où elle est née,
laisse s’envoler des songes clairs.
Dans les champs on aperçoit,
innombrables,
les vierges pures du printemps.