J'aime ce retour au corps. Il est plaisant, quand l'esprit divague, de remettre pied à terre pour réintégrer le réel. En tous lieux, je puis décliner l'exercice : station de métro, caisse de supermarché, partout je reviens au corps, aux sensations, j'essaie de puiser des ressources dans l'acte de vivre le présent. Tout se passe comme s'il fallait apprendre à savourer, à apprécier ce que procure l'instant (cette bouchée de pain, ce verre de sirop), alors qu'une pente naturelle m'entraîne presque toujours ailleurs.