Mon père et mon frère sont morts dans un accident.
La fin, c'est ce qu'on retient. La façon dont les gens sont morts.
Pourquoi faut-il toujours parler de la fin ? Penser à la fin ?
Parce que c'est la dernière chose qu'on sait sur eux. Et cela nous brise le cœur parce qu'on peut l'imaginer. On n'en a pas envie, et on sait qu'on peut se tromper, mais on le fait quand même. Ces derniers moments nous reviennent sans cesse à l'esprit, éveillés, endormis.
A la fin, tout le monde est seul.
Vous étiez seuls.
Mais pas tout le temps.
[...]
Vos derniers moments ont été les pires moments, mais il y en a eu d'autres.
Et des gens vous accompagnaient pendant certains d'entre eux.
Je vous accompagnais pendant certains d'entre eux.
Il y a eu des moments où nous étions tout, tout autour de vous.