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Critiques de Amaury Kainval (8)
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Léonce Capoulin, journaliste, tome 4 : La nui..

Je poursuis ma découverte des aventures de Léonce Capoulin, reporter à l’Étincelle avec le titre « La nuit rouge » un récit initialement paru en 1921, sous la forme d’un fascicule de 32 pages, au sein de la collection « Le Roman Policier » des éditions Ferenczi.



Notons que le titre, comme beaucoup de la même collection, fut réédité (dans une version un peu allongée, probablement), au sein de la collection, « Police et Mystère » des mêmes éditions, en 1935, sous la forme d’un fascicule de 64 pages.



Pour rappel, ces aventures sont signées Amaury Kainval, un pseudonyme cachant très probablement l’auteur Émile Quintin (1885-1966), comme le laisse sous-entendre la parution, en 1947, de la collection « Les aventures fantastiques de Léonce Capoulin » signée donc, Émile Quintin.



Avant cette nouvelle vague d’aventures, Léonce Capoulin semble avoir vécu 7 enquêtes : 6 publiés au sein de la collection « Le Roman Policier » et une 7e découverte dans la collection « Police et Mystère », à moins que celle-ci soit une réédition d’un autre titre.



« La nuit rouge » est la 4e enquête de Léonce Capoulin.



Le commissaire Mercadier aime sa vie tranquille à Rochefort. Aussi, n’est-il pas content d’être réveillé en pleine nuit pour un meurtre. Se déplacer, dans la nuit froide et les rues enneigées, voilà qui n’est pas pour lui plaire. Pourtant, suit-il tout de même, en maugréant, la patronne de l’hôtel l’Épi de Blé, venu le chercher après avoir découvert le cadavre de son unique client, suite à des bruits suspects dans sa chambre et un coup de feu qui a éclaté.



Mais il était dit que cette nuit serait pénible pour Mercadier, ce sommeil interrompu brutalement, ce froid, la neige, agressé, sur le trajet, par un ivrogne et, sur place, un cadavre qui a disparu. Et si c’était tout, mais non, un agent vient le chercher pour lui dire qu’un crime a été commis dans la rue, que le meurtrier a été arrêté et que lui et sa victime ont été conduits au commissariat. Mais, arrivés au commissariat, les deux hommes, le vivant comme le mort, se sont également volatilisés…



Ne sachant plus où donner de la tête, Mercadier décide alors de faire appel au talent du journaliste Léonce Capoulin, réputé pour avoir déjà démêlé plusieurs affaires sordides…



On retrouve donc, tardivement, le journaliste Léonce Capoulin dans une enquête des plus mouvementées et complexes.



Des corps qui disparaissent, des assassins qui s’évaporent, des témoins qui cachent des informations pour ensuite en livrer sans retenue, un suspect qui s’échappe et est retrouvé, qui avoue, mais pas tout, des bijoux, un sac, des diamants, des vieillards, des ivrognes, des femmes de chambre…



L’auteur nous propose donc là une intrigue bien moins simple que de coutume dans ce format fasciculaire. Il est certain que si le commissaire nage dans son enquête, le lecteur ne comprend pas mieux que lui les tenants et les aboutissants de l’affaire.



Mais, heureusement, après une longue introduction pour présenter les évènements et un premier chapitre fort plaisant à lire puisqu’en quelques lignes, l’auteur apporte d’abord un peu d’humour et de légèreté avec la mauvaise humeur de Mercadier puis plusieurs sources de mystères avec des faits étranges et surprenants puis avec des témoignages discutables.



Et il faut bien avouer que les faits étranges vont se succéder tout au long du récit, étranges pour le lecteur comme pour le commissaire ou le juge d’instruction, mais moins étrange, semble-t-il, pour Léonce Capoulin.



Il faut dire que le journaliste à sa méthode. Au lieu de se contenter des évidences, il s’attache aux faits, aux témoignages et aux indices qu’il découvre au fur et à mesure.



Pour autant, il faut bien l’avouer, le lecteur ne possède pas tous les éléments pour raisonner aussi bien que le journaliste. D’autant plus que l’histoire est un brin tirée par les cheveux et que l’on peut se demander, malgré les explications, pourquoi tel ou tel protagoniste a eu telle ou telle réaction. Mais, bref, on ne va pas se plaindre, pour une fois qu’un auteur tente de complexifier son récit.



On pourra se plaindre, par contre, que le héros du récit, Léonce Capoulin en personne, ne soit toujours pas plus étoffé et que l’auteur conserve son personnage dans un certain flou artistique. Peut-être compte-t-il sur le rapprochement que feront les lecteurs de l’époque avec le personnage de Rouletabille de Gaston Leroux dont le succès au moment de la publication des aventures de Léonce Capoulin ne se dément pas depuis près de 15 ans. Peut-être que le lecteur actuel, lui, identifiera moins facilement le personnage de Kainval à celui de Leroux.



Bref, c’est tout de même fort étonnant que l’auteur s’appesantisse plus sur des personnages secondaires que sur son héros.



Pour le reste, une histoire plaisante, embrouillée à souhait même si, à la fin, les révélations sont un peu décevantes. Mais n’est-ce pas toujours le lot des romans policiers actuels ?



Au final, un récit de 18 500 mots (version 1935 ; 13 000 mots version 1921) très agréable à lire qui propose une intrigue prenante malgré des révélations un peu décevantes.
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Léonce Capoulin, journaliste, tome 1 : La mor..

Bonjour,



Voici un petit roman policier que je viens vous chroniquer rapidement en retour de lecture : "Léonce Capoulin, journaliste, tome 1 : La mort dans l'ombre" de Amaury Kainval aux éditions Oxymoron.



Léonce Capoulin est un jeune reporter qui est relégué aux petits papiers sans intérêt du journal. Jusqu'au jour où le directeur lui-même fait appel à Capoulin pour une affaire de la plus haute importance. Pourtant, un inconnu s'adresse à Léonce qui lui avoue que Raphael Gauzy lui a confié l'affaire dans l'espoir qu'il ne trouve rien de concret. Pire : la personne qu'il était chargé de retrouver est découverte mort. Il n'en faut pas plus à Léonce pour être convaincu qu'il s'agit là d'un crime.



En effet, plus on avance dans la recherche du coupable, plus Léonce apparait très ambitieux. Sa volonté est grande, tant et si bien qu'il arrive même à se substituer à la police par moment. Parti pourtant de rien, il joue les grands reporters. Il y a beaucoup trop de rebondissements dans un roman aussi court. L'enquête est bien approfondie, les bonnes questions sont posées et la procédure est bien suivie.



Dommage qu'on en sache pas plus sur Capoulin, le personnage principal n'est pas assez détaillé pour qu'on puisse se faire une idée sur lui, contrairement aux autres à qui l'auteur a prêté quelques traits. J'ai trouvé l'intrigue assez complète, c'est assez rare pour ce genre de format. Une lecture assez plaisante au final.



Bonne lecture amis Lecteurs,
Lien : https://lecture-chronique.bl..
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Léonce Capoulin, journaliste, tome 7 : Le piège..

« Le piège infernal » est une aventure de Léonce Capoulin, journaliste à l’Étincelle, un personnage créé par Amaury Kainval pour la collection « Le Roman Policier » des éditions Ferenczi, une collection de fascicules de 32 pages (parfois 48) débutée en 1916.



Léonce Capoulin apparaît dès 1919 et vivra, dans cette collection, 6 aventures.



Ces 6 aventures seront rééditées, au début des années 1930, dans la collection « Police et Mystère » des mêmes éditions Ferenczi, dans des versions augmentées d’un tiers pour convenir au format 64 pages de la collection. Dans cette collection, on trouvera une 7e aventure, celle de « Le piège infernal », parue en 1933.



En 1947, l’auteur, sous son véritable nom, Émile Quintin (1885-1966), mettra en place une collection intitulée « Les aventures fantastiques de Léonce Capoulin » regroupant trois romans.



Un crime a été commis, c’est en tous cas ce dont est persuadé le brigadier Rigoulet qui, au poste, reçoit l’appel effrayé d’un homme qui appelle au secours et n’a que le temps de crier son numéro d’appel avant qu’un fracas et un râle se fassent entendre puis que la ligne se coupe.



Après avoir appelé le Central, il obtient l’adresse de l’appelant et envoie des hommes sur place. Léonce Capoulin, qui passait par là, décide d’aller également sur les lieux et a le privilège d’être le premier à pouvoir inspecter la scène de crime pendant qu’un suspect s’étant enfui est rattrapé par les forces de l’ordre.



Le commissaire Bourdaud, qui est chargé de l’enquête, ne tarde pas à faire diriger tous les indices vers le suspect, mais Léonce Capoulin, lui, ne croyant pas à la culpabilité de celui-ci va se lancer dans tout un cas de calculs et d’expérience pour tenter de comprendre ce qu’il s’est réellement passé durant cette dramatique soirée…



Tout comme on avait déjà pu le constater dans l’épisode précédent, l’auteur cherche à glisser dans les pas des grands maîtres du roman policier en délivrant une intrigue en apparence simple, mais qui, en réalité, cache une affaire bien plus complexe.



D’ailleurs, Amaury Kainval ne cache pas son inspiration, allant jusqu’à citer, par exemple, du S.S. Van Dine, et, notamment, « The Green Murder Case/La série sanglante » de 1928 parue en France en 1931.



Cette simple citation permet de conclure que cette aventure, contrairement aux précédentes, n’est pas une réédition d’un titre paru au début des années 1920 (ou alors, très remanié).



Car l’intrigue, en plus de s’inspirer d’une enquête de Philo Vance (le récurrent de S.S. Van Dine) cherche également à flirter avec le crime en chambre close et l’une de ses variantes, abordées par plusieurs écrivains dont, notamment, John Dickson Carr, dans une enquête de Gideon Fell, Jules Lermina avec son Maurice Parent, ou encore Alfred Mortier et son inspecteur Mic.



Mais, si Amaury Kainval poursuit sur la même ambition que son récit précédent (qui, du coup, précède de dix ans), « On frappe dans l’ombre », il le fait, ici, avec plus de réussite et, notamment, grâce à une narration moins répétitive et, du coup, moins indigeste.



Certes, on pourra lui reprocher que l’histoire est un brin tirée par les cheveux, même si Léonce Capoulin explique tout de A à Z, mais, pour un récit fasciculaire, donc un récit écrit vite et encore plus rapidement publié, il faut au moins lui reconnaître une certaine dextérité et louer le résultat si imparfait qu’il soit.



Malheureusement, on pourra regretter une nouvelle fois que, bien que l’auteur se fende d’une très légère description physique de son héros, le personnage principal soit trop peu esquissé, même si la concision du format ne permet pas de trop s’épancher sur ce genre de détails.



Pour le reste, le style est alerte et l’ensemble se lit très agréablement. Manque, peut-être, par rapport à la précédente aventure, la petite pointe d’humour en supplément.



Au final, Amaury Kainval chausse les bottes des grands maîtres du roman policier en proposant une intrigue ambitieuse dans un format qui ne le permet pas trop. Le résultat, bien qu’imparfait, se révèle agréable et convaincant.
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Léonce Capoulin, journaliste, tome 1 : La mor..

De tout temps de son existence (début 1900 – fin des années 1960), la littérature fasciculaire s’est toujours scindée en deux genres : la série et la collection.



Une série regroupant des récits autour d’un même sujet ou, plus généralement, d’un même personnage et, la plupart du temps, écrits par un seul auteur.



Une collection regroupant des récits de sujets variés, mettant en scène différents personnages et écrit par divers auteurs.



Pourtant, il est souvent arrivé que, dans des collections, l’on retrouve des mêmes personnages dans différents récits, les auteurs de littérature populaire fasciculaire ayant souvent l’habitude, pour écrire plus vite et nourrir leur inspiration, de faire revivre un même héros.



Ainsi est-il fréquent, dans des collections, de découvrir des récits pouvant intégrer une série.



Et ce fait est vérifiable dans l’une des toutes premières collections fasciculaires policières : « Le Roman Policier » des éditions Ferenczi qui, entre 1916 et 1923, proposa plus de 200 titres parmi lesquels plusieurs auteurs usèrent de mêmes personnages dans divers récits.



On découvre alors Florac et La Glu, de Marcel Vigier ; le commissaire Rosic de Rodolphe Bringer ; le détective Ned Burke, de H. R. Woestyn ; Fred Cabosse de Jean Petithuguenin ; le détective Luc Hardy de Paul Dargens… et le reporter Léonce Capoulin d’Amaury Kainval.



« La mort dans l’ombre » est la première aventure de Léonce Capoulin, parue en 1919, dans la collection « Le Roman Policier », des éditions Ferenczi, sous la forme d’un fascicule de 32 pages. Elle fut rééditée (comme nombre de titres de cette collection) dans la collection « Police et Mystère » des mêmes éditions Ferenczi, en 1932, sous la forme d’un fascicule de 64 pages contenant un récit indépendant d’environ 18 000 mots.



Quant à Amaury Kainval, il y a de fortes chances que, derrière ce pseudonyme, se cache un dénommé Émile Quintin (1885-1966), c’est du moins ce que laisse penser la parution, en 1947, de la série « Les Aventures Fantastiques de Léonce Capoulin » signée Émile Quintin.



Léonce Capoulin est un jeune reporter ambitieux et intelligent. Pourtant, après quelques mois à l’Étincelle, on ne lui a toujours pas proposé un reportage à sa mesure.



Aussi, quand Gauzy, son rédacteur, le convoque pour lui demander de retrouver le mari d’une amie de sa femme, Léonce Capoulin est persuadé qu’il va enfin pouvoir donner la pleine mesure de ses talents.



Mais ses espoirs tombent à l’eau… comme ledit mari, retrouvé noyé par des pêcheurs. Suicide ! conclut la police. Pourtant, le début de son enquête avait démontré que le type ne semblait pas suicidaire. Alors, quand Gauzy lui demande d’abandonner son enquête, Léonce Capoulin, pensant qu’il s’agit d’un meurtre, décide de la poursuivre en secret.



Très vite, il en vient à découvrir que le mort, avant de tomber à l’eau, s’est rendu dans une villa… une villa qui appartient à Gauzy…



Première enquête, donc, de Léonce Capoulin, que j’avais déjà découvert dans ses enquêtes suivantes.



On découvre donc un jeune homme ambitieux, mais encore jeune dans son métier (son double métier si l’on considère celui d’enquêteur en plus de celui de journaliste). Ambitieux, intelligent et têtu puisque même si on le décourage à poursuivre, il ne lâche pas l’affaire.



Dans ce récit de 18 500 mots, l’auteur propose une intrigue un peu plus complexe que celles que l’on a l’habitude de trouver dans ce format fasciculaire. Les questions s’enchaînent, tout comme les suspects et les morts.



On doit reconnaître à l’auteur d’utiliser au centre de son intrigue un sujet visionnaire puisque la pratique évoquée dans le texte et que je ne peux évoquer sous peine de faire trop de révélations, n’est effective que depuis les années 1980.



Quant au personnage principal, Léonce Capoulin, si on fait connaissance avec ses débuts dans le journalisme et ses débuts de détective, on peut regretter que l’auteur ne nous le présente pas plus en détail puisque l’on ne sait pas grand-chose si ce n’est qu’il est jeune, ambitieux et intelligent.



Amaury Kainval évoque ses succès futurs, ce qui laisse entendre qu’il a écrit cette histoire en ayant déjà en tête de réutiliser le personnage.



Avec un style, une histoire et un personnage classiques, mais pas trop datés, voire précurseur pour le sujet, Amaury Kainval livre ici un texte très plaisant à lire et qui donne envie de poursuivre la découverte du personnage et de la plume de l’auteur.



Au final, un premier épisode agréable à lire et très prometteur.
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Léonce Capoulin, journaliste, tome 3 : En ple..

La littérature populaire policière est, par essence, peuplée d’un grand nombre d’enquêteurs.



Si, la plupart sont, naturellement, des policiers, des personnages appartenant à d’autres corps de métiers n’hésitent pas, parfois, à mener leurs propres enquêtes.



Ainsi, les détectives sont également nombreux à vivre de telles aventures sur papier. On notera également des gentlemen cambrioleurs, des justiciers lambda, des libraires, de simples curieux…



Mais, après les policiers officiels ou privés, la profession la plus représentée dans le domaine, avec les écrivains, tous proches, est sans nul doute celle des journalistes.



L’un des premiers, du moins, en termes de célébrité, est sans nul doute Joseph Rouletabille.



Beaucoup plus récemment, Mikael Blomkvist, le journaliste de la saga Millénium n’a rien à envier, en termes de renommée littéraire à notre petit français.



Entre les deux, outre Tintin (plus aventurier qu’enquêteur), on notera Bill Disley de J. A. Flanigham, Paul Dumviller de Jean-Louis Bouquet, Einar le journaliste islandais de Arni Thorarinsson, et sûrement bien d’autres que je n’ai pas le temps de chercher.



Dans ce « bien d’autres », cependant, je pourrais rajouter Léonce Capoulin né de la plume de Amaury Kainval.



L’auteur, derrière lequel se cache probablement Émile Quintin (1885-1966), a développé, pour la collection fasciculaire « Le Roman Policier » des éditions Ferenczi, à partir de 1919, le personnage du journaliste de l’Étincelle, Léonce Capoulin. Plus que journaliste, l’homme est un véritable enquêteur qui se lance, par goût de la justice et de l’aventure autant que pour écrire de fameux article, dans la chasse aux criminels.



Il compte à son actif au moins une dizaine d’enquêtes. 6 pour la collection « Le Roman Policier » qui seront rééditées au début des années 1930 dans la collection « Police et Mystère » du même éditeur en compagnie d’un 7e titre (réécriture ? réédition ?) plus trois autres publiées, sous le nom d’Émile Quintin en 1947 dans la collection « Les Aventures fantastiques de Léonce Capoulin ».



« En plein mystère » est la troisième enquête du reporter, parue en 1920 dans la collection « Le Roman Policier » sous la forme d’un fascicule de 32 pages et rééditée dans un texte augmenté sous la forme d’un fascicule de 64 pages, en 1935, dans la collection « Police et Mystère ».



Léonce Capoulin, reporter à l’Étincelle, est contacté par Mlle des Roches, la fille du docteur des Roches, qui vient le supplier de prouver l’innocence de son père arrêté pour le meurtre d’une jeune femme.



Toutes les preuves sont contre le médecin. Des témoins, l’arme du crime et plein d’autres.



Tant de preuves, si évidentes, voilà qui laisse le journaliste pantois. Persuadé que toutes ces preuves sont trop belles pour être honnêtes, Léonce Capoulin décide de se rendre dans le village où le crime a eu lieu pour mener son enquête. Là, il sera aidé par l’avocat du suspect, un jeune homme qui, en plus de vouloir défendre son client, a besoin d’innocenter le père de celle dont il est secrètement amoureux…



J’avais à peine découvert Léonce Capoulin dans la seconde enquête (toujours pas lu la première) puisque dans ce titre, le héros en était un autre journaliste, un américain du New-Daily, et Léonce Capoulin apparaissait à peine.



Ce récit était très plaisant à lire, notamment grâce à la présence du valet du journaliste américain dont la gouaille apportait une bonne touche d’humour.



Malheureusement, point de journaliste américain ici, encore moins de son valet, du coup, l’humour est totalement absent du récit.



Cependant, je découvre un peu mieux Léonce Capoulin même si le personnage n’est pas beaucoup dépeint par l’auteur.



D’ailleurs, Léonce Capoulin demeurant un peu flou, le lecteur ne peut que se pencher plus sur l’intrigue et c’est là que le bât blesse dans ce titre.



Certes, Léonce Capoulin a beau être sympathique et, surtout, chanceux, le fait que son enquête n’avance que par le hasard de découvrir des indices en tombant dessus ou, mieux et plus souvent, par les confidences que lui font des tierces personnes (confidences qui n’ont pas lieu d’être, soit parce qu’on ne confie pas ce genre de choses à un inconnu, soit parce que l’on ne confie pas ce que l’on a confié à celui qui confie à Léonce Capoulin, ce genre de choses) ou qu’il surprend en tombant parfaitement, par hasard, au bon moment et au bon endroit.



Trop de chances tuant le suspens et l’intrigue, le lecteur peine à vraiment s’intéresser à cette histoire qui, sous des dehors un peu compliqués, s’avère finalement très simple.



D’autant que la chance est toujours du côté du héros, même quand celui-ci émet des hypothèses à partir des éléments en sa possession. Des hypothèses qui, si elles ne sont pas si saugrenues, ne demeurent être que des hypothèses parmi tant d’autres possibles. Mais Léonce Capoulin choisit toujours la bonne.



En dehors de cela, les personnages ne sont vraiment pas fouillés et le style (dénué de l’argot parlé par le valet du journaliste américain) est un peu plat.



Dommage, car le second titre était prometteur et soufflait un petit vent de fraîcheur sur la littérature fasciculaire de l’époque, alors que celui-ci s’inscrit parfaitement dans ce qui se faisait dans la collection.



Rien de nouveau ni d’exaltant, donc.



Au final, un titre qui déçoit par rapport au précédent, moins drôle, moins frais, des personnages plus manichéens et, surtout, moins fouillés et une intrigue qui n’avance qu’à coup de chance, de confidences peu crédibles et de hasards.
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Léonce Capoulin, journaliste, tome 2 : La ban..

La mythique collection fasciculaire « Le Roman Policier » des éditions Ferenczi est un point névralgique de départ pour qui, tout comme moi, est passionné de littérature populaire policière et de personnages récurrents.



Je dis « mythique collection », car, « Le Roman Policier » fut une des premières collections policières généralistes fasciculaires. Généraliste dans le sens où la collection regroupait des textes indépendants de différents auteurs et non des textes autour d’un même personnage souvent écrits par un même auteur, comme avait pu le faire une décennie auparavant la collection « Marc Jordan », par exemple ou « Miss Boston » d’Antonin Reschal.



Pourtant, bien que « généraliste » cette collection d’un peu plus de 200 titres abrite pourtant plusieurs personnages récurrents qui, pour être repérés, obligent le lecteur à lire tous les titres d’un même auteur.



Ainsi, les tout premiers personnages récurrents de la collection sont dus à Marcel Vigier (on n’a pas encore identifié l’auteur se cachant derrière ce pseudonyme) et se nomment Florac et La Glu.



Mais on y retrouve également le commissaire Rosic de Rodolphe Bringer ; le détective Ned Burke, de H. R. Woestyn (encore un auteur non identifié) ; Fred Cabosse de Jean Petithuguenin ; l’inspecteur Poncet, de Henry de Golen ; le détective millionnaire Luc Hardy, de Paul Dargens ; le détective Paddy Wellgone, de H. J. Magog… et le journaliste Léonce Capoulin de Amaury Kainval.



C’est ce dernier personnage qui m’intéresse aujourd’hui et qui, bien sûr, apparaît dans « La Bande des Foulards Verts ».



Amaury Kainval est un pseudonyme sous lequel se cacherait l’auteur Émile Quintin.



Je dis « cacherait », car il faut avancer, par certains, qu’il pourrait appartenir à Eugène Thébault.



Pourtant, certains passionnés de cette littérature affirmaient sans hésitation qu’Amaury Kainval n’était autre que Émile Quintin (1885-1966), ce que semble confirmer la parution, en 1947 de la série « Les Aventures fantastiques de Léonce Capoulin » même si on a déjà vu des auteurs s’approprier le personnage d’un autre pour lui offrir une nouvelle vie.



Léonce Capoulin apparaît donc dans la collection « Le Roman Policier » dès le 20e numéro de la collection et dès 1919 dans « La mort dans l’ombre ».



Dans cette collection, il vécut 6 aventures. On en note une 7e dans la collection « Police et Mystère » des éditions Ferenczi, dans les années 1930 (une réécriture ???) puis, au moins les trois titres appartenant à la série de 1947.



« La Bande des Foulards Verts » est la seconde aventure de Léonce Capoulin. Elle est parue en 1919 et fut rééditée dans la collection « Police et Mystère » en 1933.



Le reporter Julius Brestown devine très rapidement, à quelques indices, qu’un meurtre a eu lieu dans l’appartement au-dessus de sa tête. D’ailleurs, un mot anonyme posé chez lui lui intime l’ordre de ne pas se mêler de l’affaire. Il est signé B.F.V., la Bande des Foulards Verts. Mais Julius ne va pas se priver de damer le pion à son confrère et rival de l’Étincelle, Léonce Capoulin, un journaliste français qui lui a déjà damé le pion par le passé.



Aidé par son valet Prunier, Julius va donc se lancer dans l’enquête, pensant toujours devancer Léonce Capoulin, mais celui-ci va œuvrer dans l’ombre…



N’ayant pas encore lu le premier titre mettant en scène Léonce Capoulin (je n’arrive pas à remettre la main dessus), j’ai donc découvert le personnage par sa deuxième enquête.



Découvrir n’est pas le bon mot puisque Léonce Capoulin apparaît très peu dans le récit, les héros en étant Julius et Prunier.



Pour autant, Léonce Capoulin fait quelques apparitions et démontrera, à la fin, qu’il a fait sa part de boulot.



Je ne jugerai donc pas du personnage du journaliste français.



Par contre, le reporter américain et, plus, le duo qu’il forme avec Prunier, n’est pas sans me rappeler, dans le fond et dans la forme, celui que forment Florac et La Glu, les personnages de Marcel Vigier, que l’on retrouve dans la même collection (dès le troisième titre).



Effectivement, si Julius est la tête pensante du duo, l’être qui pense, réfléchit, déduit et fait avancer l’enquête, Prunier, lui, de par sa gouaille et sa façon de réagir semble être un clone de La Glu.



Sa façon de s’exprimer, très argotique, à base d’élisions forcées, est calquée sur celle de La Glu au point que j’en viens à me demander si les deux auteurs n’en seraient pas un seul. Il me faudra lire plus de titres de Amaury Kainval pour me faire une idée.



Si l’intrigue demeure assez simple, format fasciculaire oblige, l’auteur n’oublie pourtant pas d’insérer tous les éléments qu’un bon petit récit policier doit comporter à l’époque. De l’action, des meurtres énigmatiques, des déguisements, des disparitions, de la technologie, des messages codés, des surprises, des rebondissements, une bande organisée…



L’ensemble se lit très agréablement et si l’argot devant donner à l’époque un côté un peu moderne participe désormais à son côté désuet, ce côté suranné est un petit souffle de fraîcheur par rapport au style des auteurs de la même époque (cela m’avait fait le même effet avec Marcel Vigier, j’y reviens encore).



Prunier apporte la petite touche d’humour qui rehausse l’ensemble, grâce à sa gouaille et sa fougue, quand Julius, de par son côté à tout deviner à l’avance, n’est pas sans rappeler un Sherlock Holmes.



Le seul bémol est donc la mise en retrait de Léonce Capoulin, un bémol du fait que ce soit lui le récurrent et que je n’ai pas réellement pu le découvrir dans ce récit.



Au final, excellente surprise que ce récit policier « moderne » pour l’époque, plein d’allant, de fraîcheur, d’humour, d’action.
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Léonce Capoulin, journaliste, tome 6 : On fra..

Étant passionné de littérature populaire policière fasciculaire, c’est une évidence, pour moi, de m’intéresser aux éditions Ferenczi.



Certes, ce n’est pas le seul éditeur à avoir proposé ce format et ce genre aux lecteurs du siècle dernier, mais c’est l’un des tout premiers, si ce n’est le premier.



Effectivement, Ferenczi s’est lancé à corps perdu dans cette dualité genre/format à partir de 1907 et la série « Marc Jordan » créée pour concurrencer les traductions des aventures de Nick Carter qui déferlaient sur l’Europe.



Depuis lors et jusqu’à la fin des années 1950, les éditions Ferenczi ne cessèrent de proposer ces fascicules particuliers par centaines, par milliers, mettant en place des collections devenues depuis cultes.



Alors, on pourra reprocher à l’éditeur d’avoir gonflé artificiellement sa production en rééditant un grand nombre de titres, mais, on le louera pour toutes ses collections policières qui, à partir de 1916 et « Le Roman Policier » jusqu’à « Feu Rouge » à la toute fin des années 1950, ravirent un public friand de cette paralittérature.



Et c’est dans cette première collection « Le Roman Policier » que l’on découvre les premiers enquêteurs récurrents hors-séries (c’est-à-dire dont les aventures ne sont pas identifiables autrement que par la lecture et sont mélangées à celles d’autres personnages nés de la plume d’autres auteurs).



Dans cette collection, dont les magnifiques illustrations de couverture sont signées Gil Baer, on compte plusieurs « récurrents » dont le 4e, dans l’ordre de parution, est le journaliste Léonce Capoulin créé par Amaury Kainval, un pseudonyme derrière lequel se cache Émile Quintin (1885-1966).



La première aventure du reporter date de 1919. Il en vécut 6 dans cette collection plus une 7e, quelques années plus tard, dans la collection « Police et Mystère » dans laquelle furent rééditées les aventures précédentes.



En 1947, Émile Quintin signe de son nom trois romans intégrant la collection « Les aventures fantastiques de Léonce Capoulin ».



« On frappe dans l’ombre » est un fascicule de 32 pages paru en 1922, réédité en 1936.



C’est la 6e aventure du reporter.



Le célèbre reporter Léonce Capoulin accepte d’aider son jeune collègue Jouny à éclaircir le meurtre d’un homme dont le corps a été découvert par des gamins entre des billes de bois entassé sur un quai Nantais.



Ayant très peu d’indices à se mettre sous la dent, il décide d’échafauder diverses théories en les soumettant à l’examen de ces rares éléments jusqu’à trouver celle dans laquelle toutes les pièces rentrent parfaitement.



Dans cette 6e aventure… point d’aventure.



Dans cette 6e enquête… point d’enquête… du moins, dans le sens classique et policier du terme.



Amaury Kainval prend le parti d’élaborer son récit quasiment sur la seule réflexion de son personnage et sur son émission de diverses hypothèses jusqu’à trouver celle que les rares indices ne peuvent mettre à mal.



Parti pris intéressant et louable, mais qui peut, pour certains lecteurs, devenir rapidement répétitif et redondant.



Il eût été préférable que l’auteur alterne les genres, un peu d’enquête, un peu d’action, un peu de réflexion.



Ce n’est pas le cas ici, car, après une scène d’ouverture présentant la découverte du corps par deux gamins, l’auteur enchaîne avec les réflexions d’un Léonce Capoulin sollicité par un gamin.



À partir de là, le seul moment de respiration jusqu’à la fin se trouve dans le rapport que fait Goriot, un des limiers de Capoulin, sur une recherche que son maître lui a demandé de faire.



La gouaille du jeune homme est rafraîchissante et source de sourire, permettant un peu de changer d’air avant de reprendre les réflexions du journaliste.



Et, effectivement, la démarche, si discutable soit-elle, (plusieurs évènements différents pouvant expliquer ou justifier un même acte et cadrer avec les mêmes indices) est intéressante et bien mise sur le papier avant de frôler l’indigeste à force de répéter les idées et les éléments.



Alors, à la décharge de l’auteur, cette sensation est peut-être accentuée dans la réédition de 1936 sur laquelle s’appuie ma chronique.



Car, la version d’origine, si je me fis aux autres épisodes datant des années 1920, doit probablement s’étaler sur une quinzaine de milliers de mots là où la réédition, pour coller au format 64 pages, a été augmentée d’environ un tiers pour flirter avec les 20 000 mots.



Cette légère réécriture a dû se faire dans l’urgence, comme toujours dans cette paralittérature, et peut-être l’auteur s’est-il volontairement répété pour combler les trous, accentuant un peu cette sensation de redondance.



Toujours est-il que, malgré cette légère indigestion et le procédé discutable d’un point de vue de l’efficacité, l’ensemble se lit plutôt agréablement, en partie grâce à la trop courte présence de Goriot.



Au final, un récit intéressant dans son histoire, sa narration, son parti pris, bien qu’un peu redondant par moments.
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Léonce Capoulin, journaliste, tome 5 : Le cac..

Léonce Capoulin est un personnage créé par l’auteur Amaury Kainval, pseudonyme derrière lequel se cache Émile Quintin (1885-1966).



Léonce Capoulin, journaliste à l’Étincelle, apparaît une première fois en 1919 dans la mythique collection « Le Roman Policier » des éditions Ferenczi, une collection de fascicules de 32 pages (pour la plus grande partie, certains en font 48).



On le retrouve dans au moins 6 titres dans cette collection (tous réédités sous la forme de fascicules de 68 pages dans la collection « Police et Mystère » des mêmes éditions Ferenczi au début des années 1930) plus un autre titre dans la collection « Police et Mystère ».



En 1947, Émile Quintin, sous son nom, signe trois romans pour la collection « Les aventures fantastiques de Léonce Capoulin »…



Léonce Capoulin, le célèbre reporter de l’Étincelle vient de vivre un drôle de moment. Il petit-déjeunait quand un homme a pénétré dans sa chambre pendant que d’autres mettent à sac sa bibliothèque à la recherche d’une photographie, photographie qui, lui explique son visiteur, Sir Thomas Harlow, est celle de son défunt fils, une photographie le tuer définitivement si elle tombait dans certaines mains (le fils était adepte de magie noire). Pour étayer ses dires, il remet au journaliste une lettre de son fils Georges qu’il lui a écrite avant sa mort afin de lui demander de retrouver cette photographie.



Après le départ de tout ce monde, Léonce Capoulin sent qu’il s’est fait manipuler, mais ne comprend pas dans quel but.



Bientôt, il va comprendre que le mystérieux cachet de la lettre cache à la fois une image et un message qui lui permettra de comprendre la vérité…



On retrouve donc le journaliste Léonce Capoulin pour une 5e aventure.



Pour cette occasion, l’auteur, Amaury Kainval, met en scène une intrigue qui, sous des dehors de complexité, cache en fait une histoire simple et classique.



Mais cette histoire est suffisamment bien enrobée de mystères, résolus grâce à tous les moyens techniques récents de l’époque (photographie de pointe, cinématographe) pour séduire le lecteur de 1920.



Certes, aujourd’hui, ce dépaysement technique n’a plus cours, mais le lecteur peut tout de même être séduit par cet aspect en tant que témoin d’une époque, de sa technique, de sa modernité.



Pour le reste, le récit est suffisamment rythmé, propose tous les passages obligés du récit policier fasciculaire de son époque, même des déguisements, pour satisfaire le lecteur.



Le personnage central manque de rondeurs, la faute au format court ne permettant pas aux auteurs de trop s’attarder et ne se détache pas suffisamment de ses confrères enquêteurs du début des années 1920, mais c’est un peu le lot du début de la littérature fasciculaire.



N’en demeure pas moins un récit plaisant à lire malgré tout et où l’on appréciera en le remettant dans son contexte, l’aspect technique de l’histoire.



Au final, un récit agréable à lire malgré un personnage un peu fade et une histoire faussement compliquée.
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