Léonce Capoulin est un personnage créé par l'auteur
Amaury Kainval, pseudonyme derrière lequel se cache Émile Quintin (1885-1966).
Léonce Capoulin, journaliste à l'Étincelle, apparaît une première fois en 1919 dans la mythique collection « le Roman Policier » des éditions Ferenczi, une collection de fascicules de 32 pages (pour la plus grande partie, certains en font 48).
On le retrouve dans au moins 6 titres dans cette collection (tous réédités sous la forme de fascicules de 68 pages dans la collection « Police et Mystère » des mêmes éditions Ferenczi au début des années 1930) plus un autre titre dans la collection « Police et Mystère ».
En 1947, Émile Quintin, sous son nom, signe trois romans pour la collection « Les aventures fantastiques de Léonce Capoulin »…
Léonce Capoulin, le célèbre reporter de l'Étincelle vient de vivre un drôle de moment. Il petit-déjeunait quand un homme a pénétré dans sa chambre pendant que d'autres mettent à sac sa bibliothèque à la recherche d'une photographie, photographie qui, lui explique son visiteur, Sir Thomas Harlow, est celle de son défunt fils, une photographie le tuer définitivement si elle tombait dans certaines mains (le fils était adepte de magie noire). Pour étayer ses dires, il remet au journaliste une lettre de son fils Georges qu'il lui a écrite avant sa mort afin de lui demander de retrouver cette photographie.
Après le départ de tout ce monde, Léonce Capoulin sent qu'il s'est fait manipuler, mais ne comprend pas dans quel but.
Bientôt, il va comprendre que le mystérieux cachet de la lettre cache à la fois une image et un message qui lui permettra de comprendre la vérité…
On retrouve donc le journaliste Léonce Capoulin pour une 5e aventure.
Pour cette occasion, l'auteur,
Amaury Kainval, met en scène une intrigue qui, sous des dehors de complexité, cache en fait une histoire simple et classique.
Mais cette histoire est suffisamment bien enrobée de mystères, résolus grâce à tous les moyens techniques récents de l'époque (photographie de pointe, cinématographe) pour séduire le lecteur de 1920.
Certes, aujourd'hui, ce dépaysement technique n'a plus cours, mais le lecteur peut tout de même être séduit par cet aspect en tant que témoin d'une époque, de sa technique, de sa modernité.
Pour le reste, le récit est suffisamment rythmé, propose tous les passages obligés du récit policier fasciculaire de son époque, même des déguisements, pour satisfaire le lecteur.
Le personnage central manque de rondeurs, la faute au format court ne permettant pas aux auteurs de trop s'attarder et ne se détache pas suffisamment de ses confrères enquêteurs du début des années 1920, mais c'est un peu le lot du début de la littérature fasciculaire.
N'en demeure pas moins un récit plaisant à lire malgré tout et où l'on appréciera en le remettant dans son contexte, l'aspect technique de l'histoire.
Au final, un récit agréable à lire malgré un personnage un peu fade et une histoire faussement compliquée.