AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.88/5 (sur 4 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : S. Stefano Lodigiano , 1956
Biographie :

 
 
Amedeo Anelliest un poète, philosophe et critique d’art italien. Né à S. Stefano Lodigiano en 1956, il vit à Codogno où il a fondé en 1991 la revue de philosophie et poésie KAMEN, qu’il dirige.
Neve pensata /Neige pensée (Mursia, 2017) est son dernier recueil.


Ajouter des informations
Bibliographie de Amedeo Anelli   (2)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (7) Ajouter une citation
le cliquetis de la lumière



Somnolant, à peine sortis des brumes du sommeil,
                          nous nous consumons
à l’aube, tandis que s’accroit la lumière, dans le convoi
                                        ferroviaire
en mouvement parmi des champs couverts de blancheur
                                           et de givre
la croissance de la lumière ébranle la conscience
et peut-être que perdre importe plus que garder
la dérive des choses et l’immuabilité du flux
et des images dans la répétition
transportés par le sommeil et par l’attention
le cliquetis de la lumière et l’intuition
que seul demeure ce que l’on demande
seul demeure le questionnement.

            Codogno 18 janvier 2022


/ traduction en français par Irène Duboeuf
Commenter  J’apprécie          40
GLI INVISIBILI
LES INVISIBLES
À Fernanda Fedi


Toutes ces feuilles
toutes ces feuilles

à terre
sans vent

qui les agite

elles sont une « couverture
pour l’hiver ».

Toutes ces feuilles
brins d’herbe et branches sèches
craquements
sous le pied qui s’enfonce
ici et là
entre la glace et la neige
traces de moineaux et de chats
et de petits animaux

ce sont des formes du temps.

Ce sont des signes pour
les habitants du silence
pour
les invisibles.

//Traduction de l’italien par Irène Dubœuf
Commenter  J’apprécie          30
Le givre est une dentelle…



Le givre est une dentelle de glace qui fleurit sur les choses
les stalactites tombant des toits resplendissent
tours de lumière à l’envers, frappées de soleil,
elles dévient les rayons et suintent en scandant le temps
de rythmes réguliers
s’étirent vers le bas et se consument dans une eau
                                renouvelée
le froid de la nuit faiblit un peu
en quelques minutes : que nous enseigne ce froid
qu’ignorent ces portes scellées
dans le déroulement des jours ?

            Codogno 18 janvier 2022


/ traduction en français par Irène Duboeuf
Commenter  J’apprécie          20
NOCTURNE


La neige tourbillonne
dans le noir.
C’est un crépitement
qui caresse les feuilles.

Un blanc
qui n’éclaire pas
qu’accueille seulement
d’en haut
une lumière de réverbère.

Mais le monde terrible
est ici-bas
boue et gel
et le bruit sourd
d’une branche
qui se rompt.

Sous le poids
la terre répond
neige fraîche
brise et dessous la glace.

Elle ne reviendra plus !

Un frisson court
le long du dos.

Elle ne reviendra plus !

Mais la peine vient à notre secours
constante lueur
sous un fayard
pointe une touffe d’herbe noire.


/traduction de l’italien par Irène Dubœuf
Commenter  J’apprécie          20
REPRÉSENTATIONS DU SILENCE


J’ai imaginé la neige.
L’absolu silence
de la neige, pianissimo.

Silence véritable

pas à la limite du son
comme celui de la pluie,

qui est musique, éloquence
rythme.
.

Cette neige
dans l’agrandissement apparent
du rêve
était géométrie

une géométrie désordonnée

riche de transmissions
d’incertitudes et de sagesse.
.

Étendue sur la feuille du songe
la neige s’est assise,
et un flocon s’est posé
sur ma main.

Je l’ai entendu fondre,
disparaître.
.

Comme dans un rituel
votif je me suis
humecté derrière les oreilles.
.

Je me suis réjoui de la force
constructive du silence,

de l’architecture nécessaire du souffle

de la neige qui tombe
nécessairement.


/traduction de l’italien par Irène Dubœuf
Commenter  J’apprécie          00
LIGNES

à la mémoire
d’Edgardo Abbozzo

Tout va à reculons
comme, en train, le paysage
si tu changes de place, tout fuit en avant
dans le non invisible.

Je suis là
je suis ce corps
cette matière qui oscille
ce regard
ces mains.

Le paysage est un tourbillon
qui s’épie lui-même dans l’éphémère
images en fuite
des maisons, des arbres, le ciel, la plaine
dans le désordre de l’instant.

Mais quel instant ?
Celui de la conscience qui persiste ?
Celui du mouvement
du train dans le paysage ?
Celui de la fugacité de la vie
face à l’éternité ?

Ou l’instant qui s’ouvre
à l’intemporel ?

Tout va à reculons
comme, en train, le paysage
si tu changes de place, tout fuit en avant
dans le non invisible.
Commenter  J’apprécie          00
"Étendue sur la feuille du songe
la neige s'est assise,
et un flocon s'est posé
sur ma main.

Je l'ai entendu fondre,
disparaître."

Traduction Irène Duboeuf
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Amedeo Anelli (3)Voir plus

Quiz Voir plus

Philip Roth ou Paul Auster

La tache ?

Philip Roth
Paul Auster

10 questions
16 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}