Toute personne vivante a ses peines, tout personne morte a ses regrets.
Il y avait des rêves, pas de cauchemars. C'était l'enfance.
Quoi que tu puisses dire, c'est ça qui tue un homme. Pas seulement de ne pas être confident, mais aussi de ne pas confier. Tu ne peux pas emmener ta vie entière dans la tombe.
De toute façon, se mêler des sentiments des autres ne se faisait pas : chacun avait ses ennuis et ses états d'esprit et chacun les gardait.
Les averses étaient sa hantise, son cauchemar. Elle n'arrivait pas à comprendre pourquoi Dieu laissait couler autant d'eau. Un peu, c'est bien. Mais trop ? A quoi ça sert ?
Si on commence à douter des uns des autres, on n'a pas fini. On ne peut pas vivre dans la méfiance, c'est impossible. Faisons-nous un peu confiance.
Il y a des évènements dans la vie qui marquent à jamais. On ne les choisit pas forcément, et ce sont souvent ceux qu'on préfère oublier. On ne comprend qu'après pourquoi on ne peut pas s'en débarrasser, parce qu'en fait, ce sont les meilleurs.
Son moral était donc au plus bas, dans ses chaussettes, et il était même sûr que s'il prenait le temps de se déchausser, il le verrait tomber et creuser un trou dans le sol et qu'un Néo-Zélandais le récupérerait en sortant de chez lui.
Revenir au temps présent n'était pas toujours facile. Mais on ne peut pas vivre dans le passé, et il en était totalement conscient. Seulement, comme la vie était plus belle, plus douce, plus légère lorsqu'il n'avait que trois ans !
Il partirait au pays des rêves, ce merveilleux pays qui le faisait souffrir plus que la réalité encore, et pourtant, il aimait tant s'abandonner là où il avait enfin l'impression de vivre.