Chapitre 2 :
Jeanne
«… Je sursaute en le découvrant devant la porte du service kiné.
Il ne manque pas d’air ! Je m’attendais à tout sauf à ça.
Je m’arrête devant son fauteuil, le toise :
– Que faîtes-vous ici ? Je ne crois pas vous avoir donné rendez-vous aujourd’hui.
– Je me disais que je pouvais commencer ma rééducation, plutôt que de me faire chier dans ma chambre.
OK…
– Vous n’étiez pas obligé d’exiger une chambre individuelle si vous aviez peur de vous ennuyer, je réponds, d’une voix dure.
– Je ne suis pas très sociable.
– Je m’en suis rendu compte, effectivement. Maintenant, si vous voulez bien m’excuser.
Je le contourne, pour franchir les portes automatiques.
– Vous voulez peut-être que je vous supplie ?
Je me retourne, attendant la suite.
Où veut-il en venir ?
– Si je le pouvais, croyez bien que je me mettrais à genoux.
À voir son sourire en coin, il n’en pense pas un mot. Il se moque de moi.
Quel connard !
Un parfait connard !
Imbu de lui-même, séduisant, très séduisant même, mais un parfait connard quand même. …»