Anaïs Nin

La servitude de l'art est comparable, dans une certaine mesure, à un long entraînement en vue d'un combat qui n'a jamais d'issue. Il faut recevoir des coups de temps à autre, être mis KO, être vaincu encore et toujours, afin d'acquérir les tactiques nécessaires au combat, la stratégie, l'art de la bataille - tandis que le véritable combat est indéfiniment repoussé. Mais s'entraîner pour un combat, ce n'est pas boxer avec des ombres dans sa chambre. L'un est une vraie préparation à sa battre, l'autre est entraînement pur et simple. Tu auras beau avoir appris les coups les plus fantastiques, les plus sensationnels dans le secret de ta chambre - comme un boxeur d'ombres -, tu ne tiendras peut-être pas deux minutes lorsque tu monteras sur le ring.