(p.48) Ce pays a trop de tout: d'hommes, de femmes, d'enfants, de pauvres, de faibles, d'animaux, d'insectes, de tristesses, de mémoires, d'histoires, d'illusions. Long fleuve de corps abandonnés, rendus inutiles par cet inconcevable excès: tout y existe et tout y est détruit. Tout y est donc dispensable. Les douleurs ont les mains fermées sur les chevilles et tirent, tirent encore, sachant qu'un jour elles lâcherons prise.