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Citation de enkidu_


Comme le Dr B. C. Law le fait remarquer, « il va sans dire que le penseur bouddhiste rejette la notion du passage d’un ego d’un corps dans un autre ». Nous sommes d’accord avec Sri Shankarrâcârya lorsqu’il dit : « En vérité, il n’y a pas d’autre transmigrant que le Seigneur », - celui qui est à la fois lui-même d’une manière transcendante et le Soi immanent de tous les êtres, mais qui ne devient jamais lui-même personne ; à l’appui de ceci, on pourrait citer de nombreux textes des Vêdas et des Upanisads. Par conséquent, quand Krishna dit à Arjuna, et le Bouddha à ses Mendiants : « Long est le chemin que nous avons foulé, et nombreuses les naissances que vous et moi avons connues», ils ne font pas allusion à une pluralité d’essences, mais à l’Homme Commun qui est en chaque homme, et qui, dans la plupart d’entre eux, s’est oublié lui-même, mais qui, dans celui qui s’est réveillé, a atteint le terme du chemin et, en ayant fini avec tout devenir, n’est plus une individualité dans le temps, n’est plus personne, celui que l’on peut désigner par un nom propre.

Le Seigneur est le seul transmigrant.
(...)
Ainsi, comme le dit Farîd-ud-Din Attâr :

« Pèlerin, pèlerinage et Chemin n’étaient que Moi-même vers Moi-même. »

Telle est la doctrine traditionnelle, non pas de la « réincarnation » au sens populaire et animiste, mais de la transmigration et de l’évolution de la « Nature toujours productrice »; elle ne contredit ni n’exclut en rien la réalité du processus d’évolution tel qu’il est envisagé par le naturaliste moderne. Bien au contraire, c’est précisément la conclusion à laquelle, par exemple, Erwin Schrôdinger est arrivé par son enquête sur les facteurs de l’hérédité, dans son livre intitulé « Qu’est-ce que la vie» dont le chapitre final, sur le « Déterminisme et le libre arbitre », établit la « seule déduction possible » : que « moi, dans l’acception la plus large du mot - c’est-à-dire tout esprit conscient qui ait jamais dit ou senti “je” -, je suis la personne, entre toutes, qui contrôle “le mouvement des atomes” selon les Lois de la Nature... la conscience est un singulier dont le pluriel est inconnu ». (pp. 117-119)
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