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Citation de Dranseb


Lorsque le voilier passa la pointe qui marquait la fin du golfe, et entra en haute mer, les vagues se creusèrent, se frangèrent d'écume. L'eau devint bleu sombre, si sombre qu'elle paraissait presque violette. Dans le même temps, le vent fraichissait. Un puissant vent de travers, qui gonflait les voiles, faisait craquer les haubans et gémir le mât. Bientôt, Maria et Juanito durent se placer en rappel. Pieds coincés sous la courroie tendue au fond du cockpit, buste rejeté en arrière au-dessus de l'eau afin de faire contrepoids à la pression du vent. Ils sentaient dans leurs muscles chacun des mille frémissements qui faisait vibrer la légère embarcation, exactement comme un cavalier sent sous lui sa monture.
En tournant la tête, ils apercevaient des taches rouges de plancton flottant au fond de l'océan ou le soleil mettait des clartés fantastiques.
Ils virent passer un banc de dorades, si compact et si proche qu'ils eurent l'impression que les poissons allaient soulever leur voilier. Puis, loin à babord, des poissons volants jaillirent hors de l'eau en faisant bruisser leurs ailes à l'éclat métallique.

Page 88-89
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