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3.5/5 (sur 6 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) à : Bruxelles , le 09/03/1932
Biographie :

André Doms est un poète et essayiste belge de langue française.
Résidant à Namur, en bord de Meuse, il a fait de nombreux voyages et des séjours réguliers en Europe. Poète, auteur de nombreux recueils, il a publié des essais et traduit des poètes d’Europe Centrale et des Balkans.

L'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique a décerné en 1979 à André Doms le prix Léopold Rosy pour son essai Lecture de Jean Glineur et en 1996 le prix Félix Denayer pour l'ensemble de son œuvre.

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Bibliographie de André Doms   (8)Voir plus

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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Tu es de ce centre où les eaux couturent la terre, tendresse aux
veines, ce noyau bleu de siècles et lieu du poème. Je glisse au cœur.
Sur mes labours les feux reprennent. L’ombre bascule à ton seuil.
Quels astres noués, quelle fêlure ont enclenché le sang?
Orbite où je m’adosse au temps. Lester ici, sans orgueil, notre
barque de terre. Mais, hors le vent, qui la cautionne.?
Ébranlement d’heures et d’hommes. Nul besoin qu’un regard dont
j’attends ta blancheur battante. Elle m’irrigue. Je glisse à tes épaules.
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                    GÜELL



   Frange des pins contre le promontoire. Baie orange à
l’aisselle guindée de crin végétal. Et la pente en verts
amande ou grisets qu’investit un chemin de décembre.
Il fallait vivre jusqu’ici, trouer l’air entre écaille et résine.
Maintenant, que l’écart se réduise ! La ville, en bas, coule
et rejaillit au créneau de l’œil. L’être comme tendu de la
colline à l’eau. Tout un spectacle voisine, et la rumeur
plafonne vers mon silence respirable. Tendre terrasse, ô
transparence qui répond aux épaules de mer ! Patience
égale et fraîcheur du solstice : voici le signe plane où perce
le soir et nous gagne un noir éclat de justice. Je rejoindrai
mon geste de verre mais péremptoire.
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Effigie
Besace calée sous l’arcade
la gourde les hardes l’épine
du corps mal adossé au temps
le cœur bat à l’envers des fables
entre l’éclair et l’inertie
Couve la haine fascinée
l’orgueil se ressasse et l’urine
à l’ombre ordinaire des chiens
Affleure la violence langue
de bure écho rêche aux cavernes
de bouche où collent la fleur noire
l’écorce de salive sèche
Sans maître sans égal Clouer
dieu comme chouette au lavoir
de nuit L’âme est pelliculaire
Le vin éberlue l’évidence
et le soleil tuilant le verre
dresse une stèle dans les fientes
que trop de siècles ont charriées
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Au terme de nuits additionnées
se libèrent les forces
émulsion de soleils
au creux de la sphère
les feux crèvent l’écorce
crépitement de blocs noyau pulvérisé
planètes éparses où tourneront
des volets de saisons

l’oiseau du monde déchiqueté

comme la graine par la sève
comme le cœur à bout de rêve
comme la tête dans l’étau
comme la pierre par le givre

Seul
tu plonges le regard
dans cette effervescence et romps
la paix sculptée dont tu te lasses
mais d’où ne pourrais-tu tirer ta gloire?
Pas une forme interdite
à la danse des masses
rondes étales couronnes :
tu te répands sans limite
forgeant distraitement le scandale de l’homme
par l’alliage inouï de la chair et du mythe

L’œil à vif un homme avance
retourné par le vent
Entends sa voix qui clame
encore criblée de sang
blasphème autant que prière
où dit noir qui dit blanc
D’emblée il a la voix du fer
Quand au creuset de l’âme
flambe son arrogance
quand il confond en soi
cendre et lumière
vestige des feux dont tu l’as conçu
reconnais-tu sa puissance éclatée
la cigale crissante
de ses désirs ambigus?
Car de glaise et de ciel
tu as pétri ta plus exacte ressemblance
Mais quel reflet sera jamais fidèle?

Ton image se dilue
l’homme n’a pas mesure de l’éternel
et dérive entre les berges
inéluctables de la mort
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À fleur d’un rectangle d’argile exactement posée, le socle se
morcelle : un calcaire incertain périt du moindre souffle et prend à l’âge
sa forme indicible.
Conflits d’arêtes et de chemins creux, vous tourmentez mon oeil.
Entre glaise et soleil je passe, et ce dessin – votre domaine – me guette,
me dompte. Lire à la fin l’entière fable de l’homme aux contours ambigus
de la pierre ! Suivre entre deux brisures la graine irrépressible et lisse.
Rectangle d’argile et ciel arable où ma rétine capte de brûlants
champs clos, d’allusives forêts pour nos chances futures.
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HABITER LA MATIÈRE


Je cède aux matins parallèles, et l’amertume est familière. Soustraire
un peu de moi, ne vivre qu’en instance. Les raisons se bousculent et
chaque jour laisse plus seul.
Métal des nuits criblées. Belle aventure, d’engrener des lunes
mécaniques ! Vous aurez tout altéré pour d’impossibles puissances.
Enseignez-vous l’ombre ni le silence ? Qu’espérez-vous connaître ou
mesurer ?
Ce poème est rompu : la joie demeure en marge des épures.
Je reste forcément auprès des vraisemblances. Je suis mon sang aux
chutes des terrasses vers un songe de mer. J’ai hâte d’éprouver les
saisons, le ressac du soleil sur la chaux successive.
Au temps je fais ma brèche, et m’affranchit la pierre. Je désapprends
la peur. J’habite la matière.
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… Voici que me revient ton visage indicible
femme, dans la nuit blanche où tu fis ma naissance ;
voici que de nouveau la grande peur me crible
de ses images où la mort dissout tout l'être ;
voici, ô seul soleil, qu'on revoit ton carnage
sur la terre mouillée que ta force pénètre,
sur les mousses où luit un scarabée d'orage,
soleil dont le regard m'aura partout jugé,
danseur entre les têtes souples des manguiers…
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Tu croiras au matin par les fentes
du ciel si l’espoir échancré bleu
monte entre chantiers de vie urgente
Tremble aux parois l’écart insidieux
de parole à désarroi l’aveu
certain qui dicte les prophéties
Mais le regard colle aux doigts et qui
traduit le corps léger du message.?
L’ombre cède à l’œil dont naît la nuit
haut pays pour l’homme sans visage
Ordre du jour fragile en dépit
de tant d’armes J’écris en marge
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Cités poreuses moissons
en berne les mots déserts
chiffrent les cernes du cœur
Un domaine de mémoire
outre les lignes trémières
et tant de chemins à suivre
dans la rose du miroir
sur cette peau fragmentaire
où dure le trait de vivre
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DIALOGUE



     Le soleil taille en biais

     Le soleil taille en biais dans les tilleuls. L’été contourne
la maison, volets baissés sur la fraîcheur des salles. L’air
luit en cendre et gris de lin. J’écoute la terre entamée et
j’attends qu’on m’exauce.

     Terre lourde. J’ai travaillé longtemps à ses côtés : je ne
l’ai pas comprise. En fables s’en allaient mes chemins. Je
forgeais au hasard des grilles de signes illisible.
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