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Citation de Danieljean


Il arriva, un matin, que trois jeunes filles prirent chacune une manchette et un panier pour se rendre à la plantation. Sur leur chemin coulait une rivière qu’elles passèrent à gué, avec de l’eau jusqu’à la cheville. Arrivées à la plantation, elles se mirent à récolter des patates. Ces patates étaient trop grosses et les deux premières filles eurent tôt fait de remplira leurs paniers.
La troisième, moins adroite, abîmait toutes les patates avec sa machette et ne retirait de terre que des morceaux. Elle refusa donc de rentrer avec ses compagnes avant d'avoir rempli son panier de patates entières.
Lorsqu'elle eut enfin terminé sa récolte, elle reprit seule le chemin du retour. Mais voilà qu'une crue subite, venant du haut, avait gonflé la rivière. Celle-ci était devenue si profonde que la jeune fille n'osa la traverser.
— « Que faire ? » se disait-elle en pleurant. Lorsque, soudain, elle vit un Aigle-Pêcheur posé sur un arbre, en face d'elle, de l'autre côté de la rivière.
— « Que fais-tu là ? » lui demanda l'Aigle-Pêcheur.
— « Je voudrais passer sur l'autre rive », répondit-elle.
— « Si tu veux bien, je te transporterai ici », reprit l'Aigle-Pêcheur.
— « Non », fit d'abord la jeune fille, prise de peur. Puis, se ravisant, elle se laissa faire. Alors l'Aigle-Pêcheur la souleva avec ses serres, elle et son panier, et alla les déposer sur l'autre bord, juste au milieu de son village. Ce qui émerveilla tout le monde. Dès lors, il fut décidé dans le Clan de la jeune fille — le Clan des Boumouèli — que, désormais personne ne tuerait ni ne mangerait un Aigle-Pêcheur»
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