André Vinel

Les noms romains reflètent le sens romain de l'organisation, mais aussi un certain manque d'imagination. Par exemple, Publius Cronelius Africanus est un nom qui permet de savoir que le personnage qui le porte s'appelait, de son prénom, Publius, qu'il faisait partie de la gens (groupe de familles) des Cornelii, et dans cette gens de la famille des Scipion. On savait encore qu'il s'était illustré en Afrique où il avait gagné son surnom d'Africanus. Les femmes n'avaient pas droit à un prénom, mais portaient simplement, au féminin, le nom de la gens et celui de la famille : Livia Drusilla était la fille de Marcus Livius Drusus Claudianus. Pour les prénoms, tous n'avaient pas la chance de s'appeler Publius, Marcus (du dieu Mars) ou Claudius (le boiteux). Très souvent les garçons ne portaient que le numéro d'ordre de naissance : par exemple, l'aîné appelé Primus, le huitième Octavius (de octo : huit), d'où le prénom Octave.

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