Andrea Kerbaker

Les livres auraient-ils donc une âme? C’est ce qu’on peut croire à la lecture de Dix mille, un bref roman au je - 85 pages - où le narrateur est un livre. Mais pas n’importe quel livre. Un livre paru dans les années 30, qui a eu ses heures de gloire et même une jolie jaquette du temps de sa jeunesse. Un livre qui a déjà eu trois propriétaires et qui attend le quatrième, puisque le voilà installé dans un coin pas trop à la vue d’une librairie d’occasion qui fermera ses portes dans quelque temps et dont les « occupants » invendus finiront au pilon.



Ils m’ont mis sur une étagère dans un angle, assez loin de l’entrée. De l’extrême bout de l’œil, nous pouvons apercevoir une portion de ciel, modeste en vérité; à la différence des autres étagères, souvent exposées au soleil des heures durant.



Notre livre est donc loin de la porte d’entrée, pas dans le champ de vision immédiat des clients et surtout, il est angoissé. Lui qui a tant à offrir à qui voudra bien l’acheter ne veut surtout pas finir au pilon. Et tandis que nous vivons avec lui l’attente de son quatrième propriétaire - et que nous l’espérons avec lui -, il nous livre quelques morceaux de son existence, nous parle des lecteurs qu’il a eus et nous fait part de quelques anecdotes sur les livres qu’il a cotôyés au fil des ans, parce que sur une même tablette, une même pile sur une table, une même caisse ou une même tablette de librairie.



Andrea Kerbaker, avec Dix mille, nous donne un récit hors de l’ordinaire. Fin, subtil, plein de tendresse pour ceux qui sont plus que des objets et qui, sûrement, ont une âme.
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Et si les livres avaient une âme ? Celui-ci nous fait partager les pensées d'un livre d'une quarantaine d'années qui, un jour, décide de parler et de raconter sa vie au détour de celles de ses anciens propriétaires. Perdu au milieu d'une librairie, il attend un nouveau maitre, fait connaissances avec les livres voisins, essaie d'attirer l'oeil d'une cliente intéressante, rapporte ses moments de plaisirs lorsqu'on le parcourait, ses périodes plus tristes lorsqu'on l'otait de la bibliothèque au profit d'un étrange appareil nommé télévision. Il attend desespérement un nouveau lecteur qui lui évitera de finir au pilon. Un très joli livre réservé à ceux qui les aiment.

J'ai trouvé ce titre lors d'une vente de livres réformés dans la bibliothèque la plus proche de chez moi et le résumé ainsi que le sujet m'avaient intriguée. Après lecture, j'avoue humblement n'avoir trouvé aucun intérêt dans ce petit livre de 84 pages. Peut-être suis-je passée complètement à côté ? Je n'en sais rien, mais ce que je sais, c'est que je n'ai rien ressenti à la lecture de ce titre...



La lecture en est rapide (pensez donc, 84 pages !), mais pourtant il m'a paru durer une éternité ! Le style est très étrange : phrases courtes, directes, brutales, parfois sans le classique sujet-verbe-complément. Ce qui fait que j'ai eu du mal à suivre l'histoire de ce livre, sa vie, ses différents propriétaires, la façon dont il a été traité au cours des années... La fin est également très abrupte, à l'image de tout le reste du récit. Bref, à oublier...
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Oui, les livres ont beaucoup à raconter. Si vous en doutiez, plongez-vous dans celui-ci. Il n'est pas épais et pourtant il a bien des choses à vous dire...