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Citation de Antoine0412


L'image de la télévision est floue, incertaine. Par moments, il semblerait que Nicolae ricane. Puis, au fur et à mesure que les charges sont exposées, il se raidit, son corps se met à trembler, on dirait qu'il va exploser et répandre des particules de colère dans toute la pièce. Il dénonce une mascarade, un simulacre de justice, s'insurge contre leur flopée de mensonges, récuse les mercenaires qui tirent sur le peuple roumain. Andrei ressent un soupçon de joie: ainsi, les dictateurs finissent inculpés, les opprimés l'emportent parfois. Elena reste passive: elle est avachie contre le mur, nichée dans son manteau à col de fourrure comme dans un linceul. Elle s'anime après l'annonce du verdict, cette formalité. Elle s'adresse à ses bourreaux d'une voix intransigeante - une voix sacrée qui a l'habitude de donner des ordres. Elle leur demande de les tuer ensemble, elle refuse d'être attachée. Elle est pâle, à mille lieues de l'image victorieuse diffusée par les magazines. Son panache émeut Andrei, malgré l'antipathie qu'il nourrit depuis toujours à son égard. Voilà, se dit-il, la propagande est finie.
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