De temps à autre le désespoir s’infiltrait dans ses pensées et changeait celles-ci en gomme de caoutchouc, les distendait comme les cordes d’une guitare tzigane, au point qu’elles perdaient leur sens pour n’être plus que son, plainte, tintement fébrile. Samson aurait voulu se distraire de ce bruit intérieur, de sa nervosité, de la peur qui l’étreignait tandis qu’il lui semblait tomber dans un trou noir sans fond. La peur le tenait comme un bourbier tient les jambes, l’empêchant de les dégager pour s’avancer librement d’un pas vers le salut.