Dans des bouffées de fièvre, ma pensée se brouillait, brassant des paroles qui se croisaient, des visages qui empiétaient les uns sur les autres. J’entendais Boutov parler pendant l’une de nos beuveries, après notre tentative de violer l’évadée. Conscient de notre ignominie, il maugréait : « C’est ça qui fait de nous un troupeau – notre envie de baiser. Ceux qui nous gouvernent n’ont pas besoin d’un fouet, ils nous tiennent par les couilles. Nous avons peur de perdre nos petits plaisirs et, du coup, nous sommes prêts à obéir à n’importe quel salaud… »