Pour s'intégrer à la nouvelle vie, le soldat doit oublier sa guerre, s'oublier tel qu'il était à la guerre, accepter l'histoire qu'on est en train de récrire, ne pas trop parler de ses compagnons d'armes car la rancoeur de la défaite de juin 40 plane sur toutes ces jeunes vies sacrifiées. Il doit devenir un autre, se renier. Et surtout accepter une révision de ce qu'il a vécu, relire son passé selon la nouvelle mode intellectuelle, se repenser en fonction de ce que les philosophes de terrasse de café disent sur l'engagement, le choix, la liberté...