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Critiques de Andrew Keen (3)
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Le culte de l'amateur : Comment Internet tu..

Très intéressant pour les Internautes ou pour quiconque se questionne sur les changements majeurs de notre société. A travers cette lecture, j’ai beaucoup appris et ça me rend encore plus critique face à ce que je lis comme information sur le Web. Sur le plan social et économique, j’ai pris davantage conscience de combien Internet change nos vies dans toutes les sphères. À titre d’exemple, les arts et l’information ne seront plus jamais les mêmes. Nous avons vraiment passé un cap crucial dans notre mode de communication et ce pour toujours.
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The internet is not the answer

Andrew Keen a fait un grand travail de recherche pour ce livre. Étant lui-même un investisseur et entrepreneur de longue date, mais avec des principes de justice social, il connaît le côté business des technologies. Il aborde de nombreux aspects et événements fondateurs de l'IA.

Il survole d'abord l'histoire du Web et d'Internet, puis explore les ramifications, pour n'en citer que quelques unes, en terme de :

- droit du travail (uberisation de l'économie, ou encore que le modèle économique actuel des données persos contre des services gratuits, contraire à la vie privée et non durable, ainsi que la possible fin du travail à cause de l'automatisation),

- diminution des emplois créatifs liés à la surabondance de contenus gratuits et du piratage,

- impact psychologique sur les utilisateur-ices,

- aspects anti-démocratique du Web (troll, fake news, précarisation des journalistes et autres pros de l'information)

- monopoles économiques délétères s'apparentant parfois à un quasi néo-féodalisme

Il propose enfin des solutions liées à la régulation législative ou l'auto-régulation du marché.



Malheureusement il reste prisonnier d'une vision disons sociale-libérale de la société, ce qui empêche son analyse politique d'être trop cinglante.



Je le recommanderais si vous cherchez un résumé (parfois un peu disparate ou répétitif) des grands problèmes provoqués par les nouvelles technologies, facile à lire et dense en informations, mais pas si vous cherchez de l'analyse profonde (pour ça voyez Sadin ou Zuboff)
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Le culte de l'amateur : Comment Internet tu..

Andrew Keen prends une position originale aujourd’hui dans un domaine où le tout gratuit, la toute accessibilité, et la toute culture est prônée sur internet. Il critique notamment le culte donné à l’amateur sur internet. Aujourd’hui, un amateur a la même légitimité qu’un professionnel, mais à quel prix ? Abordant des sujets comme l’eBook, la musique en ligne, les podcasts… Andrew Keen fait le tour des nouveaux formats porteurs sur internet et prends un recul face à notre utilisation. L’ouvrage date de 2008, mais reste très actuel.



« L'infinie litanie de contenu amateur que l'on retrouve sur Internet nous dérobe la plus rare et la plus précieuse de nos ressources : notre temps » Internet permet d’un côté de permettre « à tous » d’accéder à des ressources auxquelles ils n’auraient jamais accédé, mais de l’autre côté, il permet « à tous » de produire du contenu. Ce contenu peut-être de qualité, mais il peut aussi ne pas l’être. Le simple fait de permettre à tous de produire du contenu, avec la même légitimité, entraîne la création de contenus pauvres ou inutiles. Même si on a le droit (et raison, je le pense) de croire au contenu amateur, il faut avouer que nous perdons du temps en parcourant certains contenus créés par des amateurs. Il est évident que cette perte de temps existe, au travers des réseaux et des blogs.

D’ailleurs « Selon une étude menée en 2006 par la firme Pew Internet and American Life Project, 34% des 12 millions de blogueurs américains estiment pratiquer une forme de journalisme. » Le blogging tends à devenir (aujourd’hui blogging → tweeting etc… autre forme de journalisme) du journalisme amateur. Tout le monde peut devenir journaliste.



« Selon Kevin Kelly, l'ouvrage distinct sera remplacé par un média interconnecté à l'infini qui contiendra tous les livres de la planète, numérisés puis liés ensemble en une "version liquide" des œuvres originales. Kelly considère le fait de copier-coller un texte, de l'annoter pour ensuite l'imbriquer à d'autres fragments de texte, comme un acte aussi important que la rédaction du texte original. Bref, c'est la version littéraire de Wikipédia. » Peut-on parler de réelle évolution ? Cette idée me fait penser à la novlangue d’Orweel dans 1984.



On peut également se préoccuper des méthodes d’agrégations de contenus, comme Keen le fait remarquer : « On peut donc dire que l'ensemble de notre savoir, et ce dans quelque domaine que ce soit, de la politique et l'actualité en passant par la science et la littérature, est maintenant façonné par l'agrégat des demandes que l'on soumet à un moteur de recherche donné »



« Nous utilisons Internet non pas pour discuter des grandes questions du moment, mais pour renforcer notre sectarisme en communiquant avec des gens qui ont la même idéologie que nous afin qu'ils confirment nos vues partisanes »

Aucune donnée ne vient étayer les propos de Keen ici, mais on peut effectivement se poser la question. Internet n’est qu’une passerelle entre le monde réel des données, des savoirs, et notre ordinateur, or nous allons sur internet avec la même logique de pensée que dans le monde réel : préjugés, idées faites etc… Nous recherchons pour mieux étayer nos idées. Mais là encore, ce n’est pas tout à fait vrai, puisqu’un internet (via le système des amateurs producteurs de contenus notamment) nous permet d’avoir accès à d’autres contenus qui peuvent aller à l’encontre de nos idées pré-faites.





Chad Hurley, fondateur de YouTube : « Forcer le consommateur à regarder des annonces publicitaires avant d'avoir accès au contenu n'est pas le meilleur moyen de le mettre en rapport avec une marque »

« Ce que Hurley suggère, c'est que sur YouTube, pub et contenu ne forment plus qu'un : la pub est un contenu et le contenu est une publicité. [...] Le Web 2.0 est censé donner la parole à l'amateur, mais en vérité, sur Internet comme partout ailleurs, c'est la voix de l'entreprise au budget publicitaire astronomique qui domine la clameur. »

Keen n’a pas tords : derrière le concept « tout le monde a la même audience » on oublie souvent que l’audience est accordée à ceux qui peuvent avoir un budget publicitaire. Les contenus amateurs n’ont pas de financement, et ne peuvent donc pas dans l’immédiat avoir le même impact que les contenus propulsés par des grands groupes.



Enfin, Andrew Keen dénonce le déclin des médias traditionnels (déclin de confiance envers eux, déclin de leur audience, de leur puissance…) Selon lui, nous allons perdre en qualité de contenu.



« En Janvier 2006, le "baromètre de confiance" de l'agence de relations publiques Edelman PR dénotait un changement sociétal important : nous avons aujourd'hui plus confiance en nous-même et en nos pairs qu'en les médias traditionnels. Un sondage semblable effectué en 2003, révélait que seulement 22% des participants feraient d'avantage confiance à un pair. Ce chiffre triplera en janvier 2006 : 68% des participants se disaient alors plus enclins à faire confiance à un pair plutôt qu'aux médias. »



« Où les sites d'information en ligne prendront-ils leur contenu si les journaux et les magazine d'information télévisés disparaissent?

Comment feront-ils pour commenter la guerre en Irak ou les élections présidentielles s'ils ne peuvent s'appuyer sur les professionnels qui ont les ressources et l'autorité nécessaires pour produire des reportages sur le terrain? En l’absence de médias d'information traditionnels, les sites d'information et d'actualité en ligne aspireront-ils à nous exposer des faits véridiques ou se conteront-ils de nous présenter de pures inventions? »



Mais dans tout son développement, Keen oublie que si l’opinion délaisse petit à petit les médias traditionnels, c’est certainement parce que les médias ne leur parlait plus. L’opinion n’existe plus dans les médias traditionnels, et c’est la raison pour laquelle des citoyens se tournent vers du contenu numérique sur internet. Il y a une véritable baisse de confiance envers les médias, parce que les médias ont dupé les citoyens pendant les dernières décennies. Internet était une voie démocratique face à la toute puissance de l’opinion médiatique.



Keen aborde les bonnes problématiques, et il convient de les aborder. Mais il oublie que nous ne sommes pas arrivés à ce système par hasard, le basculement des utilisateurs de la télévision à l’écran d’ordinateur était inévitable car la télévision était une prison des idées. Keen oublie également la richesse des contenus amateurs. Il s’agit aujourd’hui de continuer à vivre dans un monde d’évolution, tout en continuant à préserver au mieux notre culture.
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