Andrew Rae

Moonhead est un adolescent différent, mais les adolescents ne sentent-ils pas tous différents ? Chahuté ou ignoré, cet âge est sans pitié, il se rêve musicien adulé, la rencontre avec Ghostboy, un autre garçon à part, sera décisive. Mais pourquoi doit-il laisser au bord de la route Sockets, sa seule amie ?



Une bédé anglaise qui parle de musique, de solitude, d’incommunicabilité, une bédé cruelle comme l’adolescence, mais aussi une bédé anglaise fraiche, tendre et délicate comme un premier baiser. Avec « Moonhead et la Music Machine » Andrew Rae revisite et réinvente un genre plutôt encombré : la Teenexploitation.



L'adolescence, ce moment compliqué où le corps et l’esprit vivent une collaboration difficile. Hyperréaliste et poétique le dessin d’Andrew Rae réussit à ouvrir une porte vers le propre imaginaire du lecteur et tout au long des cases ce sont nos souvenirs qui affluent en même temps qu’une bouffée de nostalgie. La musique a le pouvoir de panser nos plaies et de nous libérer de nos peurs, la Musique, l’infirmière bienveillante des teenagers du monde entier.



Andrew Rae, dans ce bel album, réussit le grand écart entre Winsor Mc Cay et son «Little Nemo » et Moëbus pour l’ensemble de son œuvre. « Moonhead et la Musique Machine » concentre rien de moins qu’un siècle de bande dessinée.
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Après la lecture plutôt tôt dans la journée de Zaï Zaï Zaï Zaï et du dernier « Corto sans Pratt », cet album de Moonhead est une vraie déception…

Il faut dire que je reluquais déjà cette superbe couverture sur les étals de mon libraire alors que la bande dessinée était parue en VO chez Nobrow Press quelques mois auparavant. C’est donc avec un certain plaisir que je me suis procuré la version traduite par Dargaud, qui a par ailleurs réalisé un très bon travail d’édition, préservant la superbe maquette de la version originale, son dos toilé et son papier de bon grammage.



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Le graphisme un peu oldschool et ses couleurs à tendance psychédéliques m’attiraient plutôt. L’habit ne fait pas tout et je regrette surtout le manque de consistance du scénario. La recette de la double personnalité ayant pour but de s’affirmer a déjà été vue et revue et aurait pu être amenée plus subtilement (American Born Chinese le fait tellement mieux). La conclusion, aussi surprenante soit-elle, tombe comme un soufflet. Le scénario et les dialogues sont assez plats et manquent cruellement de créativité, ce qui est bien dommage car il y avait un potentiel énorme, notamment derrière les bonnes trouvailles graphiques, cette tête vagabonde et cette explosion musicale toute en couleurs.





La chronique complète à lire sur Bedea Jacta Est !
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Un graphisme léché et original, détaillé et coloré, qui trouve l’équilibre entre compositions de cases classiques et grandes illustrations gentiment psychédéliques.
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Trait sobre, décor minimaliste, lisibilité immédiate, point de vue frontal et à hauteur d'homme. L'ensemble de l'album d'Andrew "Rae Monnhead et la Music Machine" est de ce calibre qui joue la simplicité pour mieux toucher au coeur.
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Il y a des moments durs et des moments magiques... Du beau et du laid... De l’être et du paraître... Et tout ça s’entremêle en musique pour nous parler de différence et d’acceptation, d’amitié et de trahison, d’angoisse et de confiance en soi. Bref, de la vie, quoi.
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