De nouveau, je voyais combien son enfance était proche. Toujours à l’horizon, alors que sa vie d’adulte était si loin qu’elle l’effrayait. Un Leo petit garçon, aux traits encore plus démesurés, qui avait grandi ici et non dans une cabane, dans le Nord, où la vie aurait peut-être été plus facile. Je voyais les garçons se ruer dans l’escalier et attendre, au coucher du soleil, le passage de l’ancien 18 h 15 dans un fracas métallique, pour grimper dessus et en redescendre, des miettes plein la bouche, et s’imaginer – leur unique liberté à une époque où rien ne leur appartenait, hormis ce qu’ils inventaient – qu’ils pouvaient marcher sur des nuages d’or.