Ane Schmidt

Il faudrait peut-être juger ce livre l’aune de son époque, les années 80, et sa marchandisation de la libération sexuelle, reflux de la décennie précédente.

Publié au Danemark en 1984, ce livre a d’abord été présenté comme de la littérature expérimentale et intellectuelle à caractère érotique, avant d’être ré-édité sous une couverture nettement plus « spécialisée », vaguement racoleuse, d’une collection érotique.

Encore un exemple de l’évolution paradoxale de notre société occidentale, où le sexe-produit n’a jamais été aussi accessible, alors que les moeurs tendent davantage vers le prude…

Pourtant, parmi nos écrivains considérés majeurs dans la littérature française contemporaine, au moins trois le sont pour leurs écrits très en rapport au sexe ( et souvent à la possible misère qui l’accompagne… )

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Bref, parler de sexe semble tout naturel, et devrait plutôt intéresser les gens… encore faut-il le faire avec talent, ou du moins en s’en servant de manière judicieuse… n’est pas ex-ministre qui veut… d’ailleurs elle ose tout, c’est bien à ça qu’on la reconnait…

Désolé…

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Ici, on a vraiment l’impression d’une littérature vague pour paraitre intéressante, assemblage flou de deux personnages, homme et femme, plaçant des scènes pornographiques plutôt austères conjuguées au féminin, alternées par quelques fantasmes masculins trop plats pour tomber dans le sordide, au milieu d’impressions trop fugaces pour faire office de narration.

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Une curieuse tentative, pour cet unique traduction d’un des pseudonymes de l’homme de lettre Asger Schnack, dont les autres écrits sous ce nom seront sans équivoques : simplement érotiques.

C’est bien parce que ce livre est sorti dans la collection Motifs du Serpent à Plume qu’il s’est retrouvé entre mes mains…

Mais tout le monde peut se tromper.