Gentleman, Benjamin m’a proposé de dormir chez lui. De retour dans la chambre, nous n’avons pas fermé l’œil. À peine entrés dans la pièce on s’est embrassés. Un baiser fougueux. Le baiser où chacun confirme son désir. Le baiser qui donne des frissons. Il a glissé la main sous mon haut, je lui ai défait sa ceinture. À la hâte, il a pris la couette, l’a jetée par terre et a enlevé ses vêtements tandis que je faisais de même. Une fois nus, il m’a embrassée langoureusement tout en m’entraînant au sol avec lui. Ses mains me caressaient la poitrine, je me laissais faire, je n’étais que désir et envie.
Les choses sont claires et finalement, cela me convient parfaitement. Nul besoin de s’encombrer avec des sentiments. Dans quelques mois, le divorce sera prononcé, Gaëtan peut bien coucher avec qui il veut, je m’en fiche. J’ai retrouvé Benjamin, la simplicité de notre relation et notre amitié au lit. Tout est clair. Et un jour, quand j’en éprouverai le besoin, je tenterai de trouver mon prince charmant. Je me sens séduisante, attirante et féminine. Mon ego en est tout revigoré.
Mon cœur tape si fort que je suis persuadée qu’il l’entend lui aussi. Nos regards se croisent, mais rien, il ne m’adresse qu’un sourire poli en me demandant de bien vouloir m’installer dans le fauteuil. Je n’en reviens pas, il m’a oubliée. Je ferme les yeux et les laisse, lui et son assistante, s’occuper de ma dent numéro quarante-six. Finalement, c’est une bonne chose qu’il ne me reconnaisse pas, je ne suis même pas maquillée et j’ai mal dormi.
Un baiser tendre et sensuel. Mais un baiser qui en appelait des dizaines d’autres, de plus en plus langoureux. Je devinais l’excitation chez Benjamin et voulais aller plus loin, sans attendre. Je lui ai ôté son t-shirt, il a déboutonné ma chemise, puis je lui ai baissé son pantalon, et j’ai glissé ma main dans son boxer pour caresser son sexe déjà tendu.
Une sonnerie. Une nuée d’enfants s’échappent de la cour en criant. À eux la liberté, et pour nous, pauvres parents, le début de la galère du soir : goûter, devoir, douche, repas, histoire... Je suis un peu dure de penser ça, après tout j’ai de la chance d’avoir Côme et César à mes côtés, mais il faut quand même bien l’avouer, c’est du boulot ces mômes !