AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de angie-du-wmf


Je suis sortie de mon bain précipitamment en ayant cru entendre quelqu’un crier. J’ai dû rêver, car lorsque j’arrive dans ma chambre, le drap de bain autour de mon corps, je n’entends rien d’autre que le silence.
J’ai le temps de m’habiller. Je passe une robe de soirée noire, très élégante. Cette fois, elle ne m’arrive pas à la raie des fesses. Le tissu soyeux descend jusqu’à mes chevilles, moulant parfaitement les courbes de mon corps. Je me regarde dans le miroir en pied installé près de la fenêtre, et esquisse un léger sourire en repensant au baiser d’Owen.
Je me renfrogne aussitôt avant que le désir me submerge. Toutes les émotions que j’éprouve en sa présence me dérangent beaucoup. J’aurais voulu qu’il ne soit pas aussi attentionné envers moi, cela aurait été plus facile. Je l’aurais attiré dans mon lit sans trop de difficultés et j’aurais rempli le contrat passé avec son père.
Sauf que, là, je suis perdue. Complètement paumée face aux sentiments que m’évoque Owen Brown.
Je suis en train de brosser mes cheveux quand j’entends à nouveau un éclat de voix.
Je fronce les sourcils et pose la brosse sur la petite table devant moi avant de m’approcher du mur à ma gauche. J’ai la sensation que cette voix ne m’est pas étrangère.
Et en effet. Il s’agit de mon voisin. Je reconnais parfaitement à présent la voix acerbe d’Owen. Il est visiblement furieux et je suppose qu’il doit être en communication téléphonique avec quelqu’un car je ne perçois aucune réplique.
Sauf un bruit fracassant qui me fait sursauter.
Que se passe-t-il ?
Je ne réfléchis pas. Je crains de voir Owen dans un état de fureur totale, mais je m’en fiche. Je sors de la chambre et me rue directement vers la sienne. Là, j’entends clairement un coup violent contre un mur.
Bordel !
Je frappe contre la porte et m’apprête à réitérer en criant son nom quand il ouvre la porte. Ma vue se brouille considérablement à l’image que j’ai à cette seconde. Owen est torse nu, le téléphone collé contre l’oreille. Son visage est déformé par une colère inexplicable. Le souffle court, il m’observe. Son regard plongé dans le mien, il déglutit tout en écoutant la tirade de son interlocutrice. Je devine qu’il s’agit d’une femme aux intonations de la voix que je perçois par bribes.
Quant à moi, je reste immobile, incapable de regarder ailleurs que dans sa direction. Sauf que mes yeux glissent lentement vers son torse hâlé. Je découvre avec envie les muscles saillants de son corps qui tressautent sous mon observation gourmande.
Quand nos regards se croisent à nouveau, je constate qu’il possède au fond des yeux quelque chose qui me peine. C’est inexplicable, d’ailleurs, tout chez lui me donne l’impression de ne plus rien comprendre.
Commenter  J’apprécie          00









{* *}