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Citation de Sebastiend


Et puis, petit à petit, il avait commencé à se relever un peu de tout ça. Il s’était réinscrit à son école pour se remettre à niveau. Il suivait les cours sur internet et s’était remis à voir ses amis. Et tant qu’il était sur son ordinateur à travailler, tout allait bien, mais dès qu’il sortait, il ne supportait rien. Quand il était dans une pièce avec d’autres gens, il ne voulait pas être le centre de l’attention. Il ne voulait pas qu’on le regarde avec compassion, qu’on lui parle avec précaution. Il ne voulait pas être une,personne qui avait subi ça. Il voulait se réinventer , devenir quelqu’un qu’on ne puisse jamais imaginer en victime. Son moteur intérieur avait changé. Il s’était mis à devenir imprévisible, ironique, cynique, et pour finir complètement nihiliste. Il défiait les gens en permanence, les regardait droit dans les yeux quand ils lui parlaient, attendait les remarques ou les conseils de chacun pour ensuite,détruire leurs croyances. Il leur assénait que la vie n’avait pas de sens réel, pas de logique, pas de rapport de cause à effet, que ça ne servait à rien de tout faire bien, de travailler dur, d’être poli ou gentil, que tout était arbitraire, absurde et gratuit. Plus il rencontrait de gens, plus il attendait qu’ils le déçoivent et ça ne ratait pas. Et avec les filles, il était odieux, il ne s’attachait plus à aucune, débarquait juste pour les baiser, puis, une fois qu’il avait éjaculé, il devenait indifférent et repartait en se sentant vide, inhabité. ( p 127, 128 )
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