Les quelques fois où Anna Magdalena lui avait parlé de l’enfant mort et avait essayé de le consoler, il lui avait imposé le silence. Il devait se concentrer, disait-il, il travaillait à une grande œuvre. [...] Pendant un an et demi, Bach s’enferma avec la musique qui devint un véhicule de son désespoir. [...] Il gardait son fils auprès de lui quand il était plongé dans les variations, il ne devenait pas fou de désespoir tant qu’il composait ; il œuvrait à un monument funéraire retentissant pour l’enfant perdu. Il prenait soin de lui.