Jusqu’à leur propre mort, les malheureux parents ne surent jamais à cause de qui et pourquoi on leur avait enlevé ce qui leur était le plus cher, ce qui donnait un sens à leur vie : leurs enfants. Ils se sont battus comme des lions. Ils se sont battus par tous les moyens possibles à l’époque : ils ont écrit des requêtes, donné leurs témoignages, essayé d’obtenir une entrevue avec les dirigeants, interrogé les étudiants et d’autres randonneurs… Ils se sont rendus eux-mêmes sur le lieu de l’accident, où ils ont été accueillis par le silence de la neige et le froid du vent, où ils n’ont trouvé rien ni personne.