Anna Pavlowitch

La cuisine des fées annonce le titre de ce recueil de cuisine, tout en couleurs tendres. Programme imaginaire ou réel ?

En guise de préambule sachez que Monsieur le Chef et Madame le Marmiton n'ont ni la jeunesse, ni la beauté, ni la sveltesse, ni la gentillesse des fées. Souvent la bagarre fait rage en cuisine, que cette cuisine soit pro ou amateur. Alors que penser d'un livre -prêté- qui promet à la cuisine d'être féerique ? le Chef et le Marmiton étaient dubitatifs "ça va être gnan-gnan, plein de recettes trop sucrées au Nutella, au carambar et autres cochonneries douceâtres".

Erreur : apprenez d'abord que les fées font du vin ! Oui ! Imaginiez-vous des fées pompettes d'avoir bu trop de vin de soleil aux oranges (à base de rhum ambré, de vin blanc sec et d'oranges) ? Non. Et pourtant c'est la vérité (voir page 42) ; les fées concoctent cette recette de "vin de soleil qui "a indéniablement un petit goût d'été indien". Et que dire de ce "Philtre d'amour aux framboises" "délicat et parfumé" mais "forcément redoutable" qu'ont longuement testé les fées avant de le proposer dans leur recueil. Cette fois c'est sûr les fées aiment le champagne !

Les fées concoctent aussi des soupes de citrouille, tout comme leurs collègues les sorcières, mais le résultat est plus onctueux que chez leurs "consoeurs" en magie.

Et, dernière mais non la moindre surprise, les fées ne sont ni végans, ni même végétariennes et grillent au barbecue, sur un feu de bois parce qu'elles aiment le grand air, des cuisses de grenouille au curry et même des truites ou du canard (Madame Rousseau est en train de défaillir en apprenant que les fées font cela).



Finalement Monsieur le Chef et Madame le Marmiton, qui n'attendaient pas grand chose de ce livre qu'on leur avait prêté, admettent qu'ils avaient tort et que la cuisine des fées existe. Tout comme les fées.
Lien : https://www.amazon.fr/LArtil..

Je reste mitigé sur ce livre.



OK, il y a des recettes avec des plantes sauvages, mais on ne se transforme pas en Marc Veyrat... D'ailleurs, ce n'est pas le but.



Mais trouver de l'oseille sauvage... ce n'est pas facile. Et des fleurs de pissenlit, OK ça c'est fastoche, mais cela n'apporte pas grand-chose à la recette où il en faut.



Je me dis que je suis trop critique parce que j'ai une assez longue pratique en ce qui concerne les plantes sauvages. Cela fait des dizaines d'années que j'ai fait une soupe d'orties...



Finalement, pas si inutile que cela pour le citadin qui s'encanaille le dimanche après-midi...