Elle ne dort plus tout à fait, mais ne veut pas se réveiller. Et si elle ouvre les yeux, il ne sera plus là, elle le sait. Lutter pour rester dans cette ouateuse inconscience qui la protège des flics, des hommes, d’elle-même. Se réveiller reviendrait à le perdre. Alors il cesserait de la contempler, de la désirer, de la rassurer. Mais le combat est perdu d’avance. Au fil des minutes, la silhouette de Nicolaï devient plus floue, quasi translucide. Déjà, elle ne peut plus agir, juste subir son départ.