Je me sens libre, merveilleusement libre… Quelle adolescence magnifique ! Les remontrances familiales, les petits chagrins d’amour, rien de tout cela ne tient la route comparé aux moments heureux qui se sont succédé durant cette période de ma vie. Et si je tente, à cet instant précis, en fermant les yeux, de faire affleurer comme une bulle à la surface de ma mémoire un quelconque mauvais souvenir, rien ne remonte. Je revois avec nostalgie la jeune fille éprise d’indépendance que j’étais alors, amoureuse des grands espaces et désireuse de vivre sa vie sans contraintes ; je me suis efforcée de lui rester fidèle.