Le facteur Cheval
C'était la misère à l'époque.
Après toutes sortes de petits boulots, j'ai eu la chance d'obtenir un poste de facteur rural. (...)
Quelquefois, je m'autorisais une petite pause
pour lire "Le Magasin pittoresque"...
J'admirais les illustrations touristiques...
ça me faisait voyager : les Indes, l'Asie, l'Afrique...
Les cartes postales aussi !
Dans la réalité, je n'ai jamais quitté
ma Drôme natale...
Mais en rêve, combien de fois me suis-je trouvé émerveillé devant des paysages ou des monuments, d'autres continents...
Le métier était dur,
mais je ne pouvais pas me plaindre,
j'aimais rêvasser ! (p. 50)