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Citation de Red_Hood


— Où étais-tu ? demandai-je.
— Trop loin de toi.
Je souris.
— Mais encore ?
— Trop loin de toi, répéta-t-il. Dans un endroit que je n’aime même pas, à faire ce que tout le monde pense être bon, pour moi.
— Si c’est le cas, soufflai-je. Qu’est-ce que tu fais là ?
Il sourit à son tour et répondit :
— Le mauvais choix.

Autour de nous, le manteau de la nuit se fit un peu plus lourd. Seule ma respiration, haletante, venait troubler la quiétude de l’instant. Lui, continuait de me regarder dans les yeux.
Subitement, il n’y avait plus rien en dehors de nous deux.
Alors, Michael s’avança doucement vers moi et posa ses lèvres sur les miennes, avec délica-tesse. Je ne songeai même pas à hésiter. Ou à me dérober. Et bien que son assaut m’eût surprise, tout au long des deux premières secondes, durant lesquelles, mon esprit tâchait de démêler mon rêve, de ma réalité, je compris par la suite, qu’une seule réponse pouvait être vraiment favorable à ce moment de poésie.
Dans un geste presque instinctif, j’entrouvris ma bouche pour l’accueillir enfin. Scellant par cet acte, ma totale et éternelle dévotion à l’ange qui m’avait ravie. Plus rien ne comptait, sinon lui et l’incroyable emprise qu’il avait sur moi.
Plus rien ne comptait, sinon le goût chaud et délicat de mon nouveau paradis.
Le murmure de nos lèvres dura pendant de longues minutes, tandis que derrière mes paupières closes, je ne voyais plus que Michael. De sa main droite, il me caressa lentement le dos puis s’arrêta à ma taille. Se servant de cette emprise, il me rapprocha un peu plus de lui, sans que je ne lui oppose aucune résistance. Ma poitrine vint s’écraser contre son torse dur. Et j’aurais pu jurer, à ce moment, que les battements de son coeur, s’étaient adjoints aux miens.
Je les ressentais dans tout mon corps.
Sa langue se fit curieuse durant un long moment et ses lèvres inquisitrices. J’avais du mal à croire qu’il puisse exister tant de volupté dans un simple baiser, ni même que sa douceur pût amoindrir davantage ma volonté, déjà si faible. Et tandis que le monde disparaissait autour de nous, je choisis de m’abandonner à lui.
Lorsqu’il ralentit sa cadence, ses lèvres se firent plus douces encore et je profitai de leur arôme pour les secondes qu’il me restait. Avant qu’il ne se sépare de moi, une pensée m’assaillit alors. Plus troublante que toutes les autres, plus magique que quoi que ce soit au monde : L’évidence était faite maintenant.
Je lui appartenais complètement.
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