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Critiques de Anne Defraiteur Nicoleau (2)
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Palace Café

"Palace café", le premier roman d'Anne DEFRAITEUR NICOLEAU, présente une panoplie de personnages et de lieux. Il raconte la guerre et la famille et met à découvert leurs secrets et leurs mensonges.

Ainsi, le petit frère Antoine, dont le prénom évoque le Saint invoqué pour retrouver objets perdus et oubliés , est à la recherche du passé, du souvenir d'un frère et de réponses.



Kamal-en arabe:la "perfection" , le grand frère à qui Antoine se mesure, celui qui en mourant a fait voler en mille morceaux le puzzle familial. Kamal, le fils au "coeur vide", le combattant pas aussi brave, pas aussi héroïque, pas aussi "parfait".



Fouad-en arabe: "coeur", le macho pas aussi insensible qu'il le laisse croire, l'homme qui n'assume pas sa masculinité et qui n'ayant pas pu mener à bien sa relation avec le grand frère, essaye par tous les moyens de recoller les morceaux du puzzle et de rapprocher les différents personnages.

Le père, médecin de profession, qui se tue à soigner ses malades, mais qui n'a pas pu aider son propre fils, ni déceler son mal. L'intellectuel, capable de jubiler devant Star Academy. Celui qui détient toutes les clefs, celles qui ferment les portes sur les secrets du passé, et celles qui ouvrent le palais familial. Il continue à vivre, sans envie aucune, ni de faire la guerre, ni de venger son fils, ni de reconquérir sa femme.



Sarine, la jeune fille aimée et délaissée, la mère malgré elle, celle qui assure la perpétuité de la famille en donnant naissance à zadig,fils de la "destinée" , mais celle qui comble aussi les vides de ce roman à deux voix.



Quant à Zaven l'arménien, à la limite de la cruauté, un personnage dont nous sommes incapables de déterminer les penchants, les croyances et les amitiés. Il peut aller partout, connaît tous les personnages clefs, il prend plaisir à retourner les cartes, l'une après l'autre. Il permet à l'auteure de nous montrer à quel point nous avons été leurrés par les maîtres de la guerre civile, et comment tous ces partis qui se défiaient en public, collaboraient en cachette pour abêtir et entretenir la dépendance de leurs combattants.



D'autres personnages viennent compléter la liste: la dame qui s'occupe de la maison et reproduit les recettes et les petites attentions de la mère, l'épicier, le concierge, ...



L'auteure raconte si bien Beyrouth, sa guerre, ses combattants, ses ruelles , ses gens, ses nuits, son argent et ses déboires. Elle fait évoluer Antoine entre différents lieux de la ville et entre deux maisons, l'une insulaire, aux portes fermées, lourde des souvenirs d'un frère assassiné et d'une mère désertrice, l'autre en construction, ouverte au monde et où il fait bon se cacher pour mourir. Ce palais à Jezzine, me rappelle le palais Serhal que j'ai découvert avec mes parents lors de nos séjours dans mon village d'origine, avec ses grandes salles, ses fenêtres béantes et ses mosaïques. Nous retrouvons ces deux lieux dans les deux clausules du roman, celle de Sarine, puis celle d'Antoine et le père tel un passeur en remet les clefs.



Si vous me demandez de parler de mon coup de coeur, je dirai sans hésitation les pages 107 à 109, c'est tellement intense !



Et si je dois parler de ce que j'ai le moins aimé, je dirai les pages 115 à 125, je sais que ça représente une sorte d'un passage initiatique mais bon j'aurais préféré qu'il se fasse autrement!

"Palace Café "est l'un des premiers romans que j'arrive à lire jusqu'au bout depuis un moment et cela me fait plaisir qu'il soit édité par la maison d'édition libanaise Tamyras, car j'aime bien son approche sélective et l'attention qu'elle accorde à ses livres et à ses auteurs.

Voilà! J'espère que mes impressions de lecture vous inciteront à découvrir "Palace Café", Anne DEFRAITEUR NICOLEAU, ainsi que Tamyras! Je vous souhaite déjà une bonne lecture...



Rita KHAWAND GHANEM



Insta: @unpeudetout2016
Lien : https://unpeudetout2016.word..
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Palace Café

Beyrouth, mai 2003. La ville est en pleine effervescence. Signe de renaissance ou de fébrilité, Antoine n’arrive pas à la cerner. Antoine… Libanais exilé suite à la guerre civile libanaise. Antoine… qui n’est plus revenu depuis quinze ans. Antoine… qui a du mal à communiquer avec son père. Antoine… qui tente enfin d’élucider le mystère de la mort de son frère dont le cadavre a été déposé à la porte de la famille quinze ans plus tôt, mutilé. Très vite, il est confronté non seulement à Beyrouth, en pleine métamorphose, fascinante dans sa violence, mais aussi à sa première flamme, qui brûle encore, à ses propres démons, et surtout, au véritable visage de son frère. Cette révélation l’aidera-t-elle à enfin tourner la page ?



Drame familial, avec en filigrane le drame de tout un pays, Palace Café joint l’action à une étude approfondie des personnages, dans un traitement original de la thématique de la guerre civile – et de la société – libanaise. Le plus singulier, c'est qu'une Française, Anne Defraiteur Nicoleau, a écrit ce roman très libanais (aux résonances universelles) qui montre la ville de Beyrouth telle que son peuple la voit et la vit.
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Neveu d'un homme illustre qui a écrasé la France et l'Europe de son génie, je n'ai guère de mal à me faire élire, au suffrage universel (masculin) président de la République, en balayant le général Cavaignac, qui avait réprimé dans le sang l'émeute populaire après la chute de la monarchie, et le malheureux Lamartine. Je soigne ma popularité pendant mon mandat, que la constitution veut unique. On dit que mes dettes, et la perspective de retrouver mes créanciers au sortir de l'Elysée, m'ont convaincu de faire le coup d'Etat qui me maintint au pouvoir. Grâce à moi, Victor Hugo a eu le loisir d'écrire de bien beaux romans et poèmes.

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