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Critiques de Anne Fleury-Vacheyrout (3)
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L'adescendance

Tout d'abord je remercie les éditions 5 sens et Babelio pour ce livre qui m'a été offert dans le cadre d'une opération masse critique.

« L'adescendance » est un titre original même s'il est inventé. Ce mot n'existe pas mais peut être entendu comme la descendance. Pourtant, je ne vois pas le rapport avec le livre d'Anne Fleury-Vacheyrout même si les relations familiales ont une part importante dans l'histoire qu'elle raconte. Cela peut aussi évoquer la descente aux enfers, ce qui n'est pas sans rapport avec la quête de la narratrice.

Bref, si le titre reste assez confus pour moi, il en est de même pour le texte qui brille toutefois par son originalité. Plasticienne bordelaise et ancienne élève de Christian Boltanski, l'autrice tente une performance artistique avec ce roman d'autofiction.



En février 1983 alors qu'elle était étudiante aux Beaux-Arts à Bordeaux, celle qui est nommé dans le roman "la petite-nièce" part aux Saintes en Guadeloupe pour retrouver le lieu où a été prise la dernière photo de son cousin Philippe qui a disparu.

C'est l'année où elle obtient son diplôme mais elle le raconte en 2004 et revient en flash-back en 1965 et 1970 notamment à Paris pour évoquer les liens d'enfance qui unissent la jeune fille et son cousin dont elle semble amoureuse.

Malheureusement, les passages d'une époque à l'autre donne une impression de fouillis et on a du mal à trouver la cohérence à certains moments. C'est un texte qui oblige le lecteur à être concentré pour savoir où la scène se passait et à quelle époque.

L'utilisation du "tu" pour s'adresser à Philippe, le disparu, complique aussi la lecture.

Et puis, le texte est souvent bavard et il y a des pages entières où je n'ai pas compris ce qu'elle voulait dire.

Heureusement, il y a des passages agréables. Les meilleurs moments sont ceux qui se déroulent en Guadeloupe parce qu'on a l'impression qu'il se passe quelque chose et c'est la seule partie pratiquement où il y a des dialogues. Alors, entre ses rêves et ses cauchemars, on accompagne la narratrice dans sa quête de l'autre et donc d'elle-même.



Sur la forme, Anne Fleury-Vacheyrout propose des tableaux plutôt que des chapitres parce qu'elle est peintre et qu'elle évoque la création artistique tout au long de son roman.

J'étais très motivée par les propos de Fred Forest qui préface ce roman (ce qui n'est pas courant) qui font référence à Marguerite Duras avec beaucoup d'empathie. Si le style de l'autrice est original on est quand même loin de la puissance d'évocation de Duras mais pour un premier roman, c'est un peu normal.

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L'adescendance

Cette narration, d’une auteure plasticienne semble vouloir faire entrer l’art plastique dans l’art scriptural et cela est réussi ! La manipulation du langage, la musique des mots font naître des passages oniriques qui sculptent la personnalité de l’héroïne. Cette quête obsessionnelle du souvenir d’un être cher disparu fait cohabiter du récit classique nécessaire à la compréhension de l’histoire et du récit plus abstrait reflétant les états d’âmes et les angoisses de la nièce. La construction romanesque est toutefois un peu difficile à appréhender, le lecteur étant mis à contribution pour reconstituer une chronologie censée à partir de l’ordonnancement des différents tableaux tels que l’auteure les présente. Le huitième tableau, censé se dérouler en 1965 à Mussidan fait apparaître la nièce et Philippe à Dax à l’âge de 14 et 15 ans, alors que dans le treizième tableau, en août 1970 à Hossegor, Philippe allait sur ses 13 ans ! On surfe (comme Philippe, sans doute) entre deux périodes, 1965 à 1984 et 2004 à 2005, la première correspondant au cœur de l’histoire, et la seconde 20 ans après, ne faisant qu’évoquer l’évolution de la nièce qui passe du statut d’étudiante diplômée à celui de professeure à l’école des beaux arts de Bordeaux. Le titre de l’ouvrage attire l’attention, puisque « l’adescendance » est un mot inventé pour l’occasion, le vrai contraire de descendance étant :  « ascendance » évoquant plus le fait de s’élever que : « les ascendants » qui évoquerait la généalogie des ancêtres. Ce texte, très original dans sa forme me semble une belle réussite de l’immixtion de l’art dans l’écriture.
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L'adescendance

Je vais très clairement esquinter l'ambiance, avec mes gros sabots... ! Mais avant, un tout grand merci à Babelio pour cette découverte ! J'en suis très heureuse, même si elle m'a, globalement, absolument déplu.



Par où commencer ?

Pourquoi ce choix ? La question est légitime. Car après tout, lorsque l'on regarde ma bibliothèque, on peut sérieusement se demander ce que je fiche ici et pourquoi bon sang, j'ai demandé ce livre lors de cette masse critique...



La raison est simple : petit un, je ne suis pas seulement, uniquement, une fantaisiste, petit deux, je souffre d'une grande (titanesque) curiosité qui me pousse à fourrer mon petit nez mutin absolument partout, et petit trois, contrairement à ce que peut laisser entendre ma petite bibliothèque ici... Elle n'est pas complète, et je n'en suis pas à mon premier OVNI.



Manque de bol, je n'ai pas pu - pas su ? l'apprécier. le style en vague de l'autrice ; ses phrases très mal découpées, à la limite de la faute de syntaxe, mais surtout de ponctuation, étaient bien surprenantes et même sympathiques au début, avant de devenir sérieusement gênantes dans l'avancée de son histoire. Pourtant, la verve est là ! Elle nous attend - elle nous guette juste là, cachée à chaque coin de page : mais si la verve est excellente, magistrale même, elle est bien seule.



Il n'y a pas de structure, les tableaux sont beaux, mais se retrouvent défigurés par tant de gymnastique du langage, franchement inutile lors de certaines descriptions, qui s'en retrouveront dénuées de tout charme.



J'ai été transportée lors de certains passages pourtant, lors de certaines descriptions de sentiments, de certaines perceptions merveilleusement bien imagées... Avant de me retrouver esquintée sur un rocher, perdue au milieu d'un flot de mots qui n'arrivent pas à trouver leur sens réuni là tous ensemble, tout comme la petite nièce, perdue dans sa quête sans fin, avec cette abondance de temps et de (sa) perte...



Plus déroutée que déçue, je m'attendais, à la lecture de cette splendide et éloquente préface, à une lecture enchanteresse (et pleine de sens, me concernant), pour reprendre les termes de Fred Forest. Malheureusement ça n'a pas été le cas : peut-être une prochaine fois ?



Je retiens ici l'abondance du langage mal contrôlé et dirigé, rendant le récit complètement tarabiscoté. Et quelques formes poétiques, grandement apprécié au milieu de toutes ces vagues descriptives successives... à la recherche de l'idéal.



" La pente prend tout son sens à la montée du rouge. le feu repart dans l'incertaine et véritable obscurité de la nuit, absurde logique que celle du noir, qui enferme et qui ouvre à toutes les certitudes. "
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