Mourir, ce n’était rien d’autre qu’une fin agréable à l’ennui. Mourir vous donnait par ailleurs une réputation enjolivée, puisque le langage des nécrologies était l’éloge, pas la vérité. Si vous mouriez jeune, la vie n’avait pas eu le temps de vous rendre vieux et laid, gras ou rachitique. Celui qui ne vieillissait pas laissait derrière lui le souvenir d’une tragédie; un récit embelli, réconciliateur, où le mélancolique devenait palpitant et le laid, beau.