N’était-il pas à présent pour moi un réconfort plus grand encore que je ne l’avais rêvé ? Il ne me quittait plus, même lorsque son humeur s’assombrissait. Il demeurait à mon côté, même lorsque ses yeux ternes me donnaient à croire que les couleurs éblouissantes de mes tableaux ne l’intéressaient pas.
Oui, après le voyage en Russie, il resta longtemps fort silencieux. Mais je savais que cela passerait, et cela passa en effet.
Quelques mois suffirent à lui faire perdre sa morose indifférence. Il redevint mon compagnon bien-aimé, assidu aux bals et aux festins que j’honorais de ma présence, se remit à composer de petits poèmes célébrant Bianca, à discuter avec elle divers tableaux de ma main.