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Citation de Medelie


Aussitôt partis, nous nous abandonnâmes à des étreintes passionnées. Le parfum préféré de Merrick, du Chanel n° 22, m’enchantait, me transportait des années en arrière ; pourtant, l’odeur de sang qui émanait de ses veines restait l’aiguillon le plus puissant.
Mes désirs mêlés m’infligeaient une véritable torture. Lorsque nous atteignîmes la rue Decateur, quelques minutes seulement après avoir quitté le café, je savais qu’il nous fallait un taxi. Une fois dans la voiture, je me laissai aller à baiser le visage et la gorge de Merrick, me grisant de la fragance du sang qui courait en elle et de la chaleur de sa poitrine.
Elle-même, le point de non-retour dépassé, me pressait par des murmures discrets de lui révéler s’il m’était possible de lui faire l’amour tel un homme ordinaire. Je lui appris que cela ne serait pas, qu’elle devait se rappeler, ivre comme sobre, que j’étais par nature un prédateur, rien de plus.
« Rien de plus ? répéta-elle, interrompant notre magnifique jeu amoureux pour boire goulûment à sa bouteille. Et ce que nous avons fait dans la jungle du Guatemala ? Réponds, David. Tu n’as pas oublié… La tente, le village, tu te rappelles. Ne me raconte pas d’histoires. Je sais ce qu’il y a en toi. Je veux savoir ce que tu es devenu.
— Chut, Merrick, protestai-je. (Mais, incapable de me contenir, je laissais mes crocs la toucher à chaque baiser. Je luttai pour ajouter : ) Ce que nous avons fait dans la jungle du Guatemala était péché mortel. »
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