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Citation de MarcBibliotheca


Krop et Bakou dévoraient les pages. C’était la seule étude au monde qui chiffrât, du strict point de vue de ses référents mêmes, le coût du capitalisme. Au fil de l’histoire, ce coût augmentait régulièrement – pour une progression de plus en plus ridicule, en regard de l’accumulation. Celle-ci, à son tour, ne profitait qu’à une minorité de plus en plus étroite d’individus. À l’époque, c’est-à-dire vers 2040, après la Révolution Noire et l’effondrement de la Première Organisation Capitale par les ECV, le coût du système était vingt-cinq fois supérieur aux profits générés – alors que la plus modeste des plus grosses fortunes représentait soixante cinq mille fois le revenu minimal. Les deux courbes se séparaient nettement, celle des profits progressant de plus en plus péniblement (d’à peine un point par an) alors que l’autre s’envolait.
Les conclusions de Sankara étaient hallucinantes – mais ses chiffres étaient là : le modèle capitaliste était un mécanisme dévorant à lui seul l’évolution, à commencer par celle de la technologie elle-même.
Selon elle, les sources archaïques du mode capitaliste remontaient aux sociétés dites du désespoir, au modèle chrono-ouranien de ce qu’on appelle aussi la « loi de la horde ». Ce modèle d’organisation sociale avait été généré, selon quelques archéohistoriens, par les traumas subis lors des désastres cataclysmiques survenus à l’aube des civilisations.
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