Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
J'ai chaud extrême en endurant froidure :
La vie m'est et trop molle et trop dure.
J'ai grands ennuis entremêlés de joie.
Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j'endure ;
Mon bien s'en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.
Ainsi Amour inconstamment me mène ;
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.
Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.
Louise Labé, Élégies et sonnets, 1555
Devinette
Cinq voyelles, une consonne,
En français composent mon nom
Et je porte sur ma personne
De quoi l'écrire sans crayon.
La réponse est bien sûr,
(....).
Voltaire
- Dites donc, un poète, à quoi ça sert ?
- Ça remplace les chiens par des licornes.
- Dites donc, ça n'a pas d'autres talents ?
- Il apporte le rêve
à ceux qui n'osent pas rêver.
On en a ras le bol
On en a ras le bol
nous les rats
d'être symboles
du choléra
de la peste
et du reste
Hiroshima
c'est pas nous
le Rwanda
c'est pas nous
la vache fada
c'est pas nous
la grippe du poulaga
c'est pas nous
l'air cracra
c'est pas nous
Michel Besnier, Le Rap des rats, 1999.