La religion ne doit pas s’embarrasser des faits, tandis que la science ne peut en ignorer aucun. Mais dans la culture populaire, les abus de langage et les imprécisions jamais corrigées sèment le trouble. Les verbes, « savoir » et « croire » sont devenus des synonymes dans les langues courantes, alors qu’ils sont antonymes dans leur définition la plus pure.
Être scientifique, c’est être inassouvi, constamment.
L’inconnu et la frustration favorisent le développement d’hypothèses invérifiables, terreau des dérives cognitives tant redoutées. On doute, on croit savoir, on croit, on en sait plus, tout simplement.
- L’univers pourrait-il être sans un objectif ?
- Je ne sais pas, mais nous pourrions réduire la question. Le Soleil avait-il un but ? Était-ce de créer la Terre ? La Terre avait-elle un but ? Était-ce celui de faire apparaître la vie ? La vie avait-elle un but ? Était-ce faire apparaître une espèce vivante douée d’intelligence ? L’intelligence avait-elle un but ? Était-ce celui de faire apparaître des machines ? Les machines ont-elles un but ?
- Les machines ont des buts fixés par les humains.
Et sans les humains, que se passerait-il ?
- Cela ne se serait pas produit.
Si la recherche scientifique est soutenue par la plupart des hommes sur Terre, c'est essentiellement parce qu'elle laisse ces mêmes individus bénéficier des découvertes pour améliorer leurs conditions de vie à plus ou moins long terme.