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Citation de Henri-l-oiseleur


(La question de l'aristocratie et de la "féodalité").
Les historiens du XX°s ont préféré voir dans les événements - la substance du récit - les reflets de surface de soulèvements socio-économiques plus profonds, avec des tonalités de lutte des classes pour la terre et le pouvoir, et un état en compétition avec les Grands ou quelque "aristocratie terrienne" imaginaire pour le contrôle de la paysannerie. En réalité, nous n'avons que des conflits de personnes au plus haut niveau de l'armée, pour le commandement de cette armée, et, par extension, pour le trône. Les officiers supérieurs tentaient de conquérir la place de co-empereur quand l'héritier dynastique était mineur, ou bien cherchaient à le renverser par une rébellion. Rien de nouveau. Il n'y avait aucune classe sociale de Grands en dehors des officiers que l'on voit apparaître dans les sources. Certains d'entre eux étaient riches, bien sûr, mais nous ignorons leur degré de richesse. Aucun d'entre eux ne disposait de ressources personnelles qui auraient pu menacer le pouvoir de l'état, ni comme individus, ni comme groupe social. Leur puissance provenait du service. Les empereurs pouvaient se débarrasser d'eux et de leurs familles (comme ce fut le cas des Phokas et des Maleinoï), rien qu'en leur retirant les offices et les commandements, et ils pouvaient en promouvoir d'autres pour prendre leur place. C'était toujours une aristocratie de service, et sous Basile II elle intégra des Bulgares, des Arméniens et des Géorgiens.

p. 149
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