Et soudain, un coup de vent dans l’entrelacs des branches malades, un frémissement parmi les herbes sèches ; les rares feuilles mortes tourbillonnent sur un sol noir et la rumeur se répand. De simples mots inoculés ainsi qu’une décoction inoffensive mais amère au palais : « Elle a disparu ».
Le bruit n’arpente pas les hameaux à la cadence d’une braisière de tourbe mais avec la vélocité d’un feu de broussaille. La parole n’est pas une flamme qui couve, un foyer mal éteint ; plutôt une traînée de poudre.