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Citation de migdal


La Porte ne prend pas même le soin de faire part de sa position, tout occupée qu’elle est de préparer la nouvelle campagne militaire, avec l'appui cette fois de son principal vassal, le pacha d'Égypte, Méhémet Ali. Celui-ci est très riche car il a mis son pays en coupe réglée pour son profit personnel, au prix d'une grande misère de sa population. Largement soutenu par la France qui s’intéresse à ce pays depuis l’expédition de Bonaparte, il a entrepris de moderniser son armée. Des instructeurs français, d'anciens soldats de la Grande Armée, lui inculquent la discipline, le maniement de l'artillerie et équipent une flotte puissante avec des navires souvent construits à Toulon. Le principal artisan de cette modernisation est un marin français, Joseph Sève, blessé à Trafalgar, puis versé dans le renseignement, il termine sa carrière impériale à l'état-major du général Grouchy. Demi-solde en 1815, il part pour l'Égypte afin d'y refaire sa vie. Son entregent le mènera au poste de généralissime des armées égyptiennes en 1833, après qu'il s'est converti à l'islam et donné le nom de Soliman-pacha en 1821. Les ambitions de Méhémet Ali sont mystérieuses mais on pense qu elles sont grandes et que Mahmoud II lui a fait miroiter la suzeraineté de la Grèce, à lui ou son fils Ibrahim-pacha, chargé de conduire ses armées. Il est prévu que l’Egyptien apportera près de 25 000 hommes et une grande partie de sa marine. Celle-ci, retardée par un gigantesque incendie au Caire, volontaire ou fortuit, on ne sait, arrive en juin 1824 dans les Cyclades.
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