Couper du bois, ça n’a l’air de rien, mais c’est un geste essentiel. Lorsque je brandis le merlin avec sa tête brute et triangulaire, je me sens relié à des tas de générations précédentes. Bien sûr, en ville aujourd’hui, il y a l’électricité ou le gaz, mais nous, on n’a que ça pour se chauffer l’hiver ou pour cuire la nourriture. En reproduisant les gestes de ceux d’avant, on les respecte, on montre qu’on n’a pas tout oublié. Et puis, ce qu’il y a de bien avec le bois que l’on fend, c’est que l’on se chauffe deux fois. On se réchauffe en le brûlant, mais aussi en le coupant.