Rentrez chacun à votre chacunière sur la pointe des pieds et attendez le temps qu'il faut. On a bien attendu en Géorgie, dans les Caroline, en Marilande, et tout le long de la Nouvelle-Angleterre, attendu que passe la première charrette pour y accrocher la sienne. On pourra de même attendre sur le marchepied de son logis que la porte s'ouvre et que la maison se vide. Attendre que la terre se réchauffe, que la mer se calme, que les mémoires s'émoussent. Attendre que les plantes regerment dans les champs et les potagers saccagés.