LE CHANT DE LA SOURCE
Si quelque chose nous protège et nous oublie dans
la dispersion des oiseaux et la gravité des voix,
c’est peut-être que nous avons nos racines dans la montagne
et que nous traversons l’épaisseur avec les muscles de l’air.
La lumière cherche un nid en nos mains
et l’eau parle de la clarté de l’ombre.
Entre le désordre et le bleu se dressent des formes
au rythme de la transparence et d’un sang de silex.
Certaines perdent leur éclat auprès d’une naissance
ou d’une matière ailée. Et le regard retourne à la
source obscure sous l’arbre du chant.