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Citation de ZahraAroussi


Les mots s’étirent trop et sont tôt dispersés
dans un pays trop pareil à la lune
où ne souffle nul vent et où la nudité est immobile
Qui pourrait y chanter le printemps léger ou la luxuriante nostalgie de l’automne ?
Je vois au travers de la page les ombres du feuillage
et des nuages où lentement navigue l’inaction
C’est la matière suggérée que j’entends faire cingler
selon le mouvement lucide et vague du poème
Il vaut mieux ne pas être au monde ne pas obéir
aux règles d’un charroi féroce à cette inanité
monstrueuse des foules où tous divergent dissemblables
agitant la séparation l’annihilant la reconstituant
sans la magie d’une commune perspective de jouvence
Il vaut mieux déserter vers une oasis reculée
même vers un désert pour reprendre au début
l’immobile voyage ou dans un vide ou dans un centre
Le poème détruit avec sa quille verte
les illusions massives les croyances butées
afin d’aller trouver un espace habitable
où s’éclairent les traits subtils de la délicatesse
qui jadis ont formé le corps des voluptueuses déesses
celles qui souriaient jetant leurs feux ouvrant leur poitrine aux nuages
et maintenaient la constance fantasque d’un amour solaire
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