Voyez en été ces places couvertes de poussière : qu'une rafale se mette a souffler, aussitôt la poussière s'élève dans l'air, et que fait-elle ? Ce que font les vivants, nombre de vivants. La poussière, loin de s'apaiser, ne peut rester tranquille ; elle s'agite, court, vole ; elle entre par cette rue, sort par celle-là ; tantôt elle avance, tantôt elle recule ; elle emplit tout, recouvre tout, enveloppe tout, voile tout, s'attache à tout, aveugle tout, pénètre tout ; elle se mêle à tout et se met partout, sans se calmer ni reposer un moment tant que dure le vent. Le vent s'est-il calmé, aussitôt la poussière retombe et demeure là où le vent l'a laissée.